Valkenburg, Pays-Bas – L‘Amstel Gold Race 2013 était la première classique ardennaise de la saison et elle a la particularité d’être la seule classique WorldTour aux Pays-Bas, donc inutile de dire que l’événement est gros et attendu !
Après un hiver plus long que la normale, c’était l’une des plus belles journées de la saison avec le soleil et la chaleur qui étaient de la partie.
Au départ, il devait y avoir au moins la moitié de la population de Maastricht dans les rues pour encourager les cyclistes et profiter de l’ambiance. Beaucoup, même énormément, de fans, étaient installés le long de la route quelques heures avant le passage des cyclistes.
Contrairement, à la dernière classique cycliste que je suis allée voir (Gent-Wevelgem), cette fois-ci, j’ai expérimenté une autre façon de suivre la course, toute aussi intéressante, quoique plus exigeante physiquement !
Après avoir lancé une invitation via le réseau Couchsurfing, Paul, un local d’une trentaine d’années, m’a trouvé un vélo de route et m’a accompagnée toute la journée. Un excellent guide qui m’expliquait par où on passait et avait préparé un bon itinéraire pour que ma journée soit vraiment super et, en bonus, sa compagnie était agréable. J’ai ainsi pu voir les cyclistes à 6-7 endroits différents et même rouler sur des portions de la course !
On a commencé par Valkenburg pour voir les cyclistes, tout juste avant leur première montée de Cauberg, la fameuse côte ! Ensuite, on a pris notre temps pour se rendre à Gulpenerberg et là on a profité de la magnifique vue sur la vallée en attendant les cyclistes avec quelques centaines de fans réunis dans la campagne néerlandaise. Tout le monde avait une carte et le « timeline » pour suivre la course et aller aux bons endroits aux bons moments !
Après avoir laissé les gens se disperser un peu, car c’était vraiment une marée humaine, nous nous sommes dirigés vers l’arrivée et, chemin faisant, nous avons fait une pause sur la terrasse d’un resto/pub pour goûter à un gâteau, une spécialité de la région.
Finalement, nous avons regardé les 30 derniers km sur l’écran géant dans la zone d’arrivée, bondée de monde.
Au total de la journée, on a roulé 65 km au travers des champs et de la multitude de routes tranquilles et sinueuses qu’offre l’arrière-pays néerlandais. Le relief ne comporte pas de très grosses montées, mais de longs faux plats avec des portions assez abruptes.
Ce qui est fantastique et incroyable, c’est le nombre de pistes cyclables qu’il y a, c’est un pays de vélo encore plus « bike friendly » que la Belgique. En fait, chaque route a sa propre piste cyclable, souvent marquée par l’asphalte de couleur rose et parfois avec un terre-plein, le paradis quoi! Les conducteurs sont respectueux et les routes sont en bon état.
Je n’ai jamais vu autant de cyclistes en une seule journée, pas seulement des cyclistes cyclo-sportifs, mais monsieur madame tout le monde. Mais j’ai tout de même perçu une moins grande camaraderie entre les cyclistes des différents groupes sur la route, les gens se prennent un petit peu plus au sérieux, du moins c’est l’impression que j’ai eue en début de journée.
Après la course, pour retourner sur Maastricht, c’était environ 30 minutes de vélo tout en descente et il y avait affluence sur la piste cyclable ! Les scooters côtoient les cyclistes sur les pistes cyclables. Au début, c’est surprenant, mais ils ne vont pas très vite et ils ne sont pas obligés de porter de casque. Aux Pays-Bas, le vélo est plus qu’un mode de transport, c’est un mode de vie !