Au printemps 2010, Andréane Lanthier-Nadeau entreprendra sa septième saison de compétition. Malgré ses 16 ans, elle sait comment composer avec les objectifs et la pression qui, souvent, sont indissociables.
«Je ne stresse pas avec ça», mentionne-t-elle, quand on lui demande comment elle perçoit son évolution, son développement, dans le monde de la compétition. «On finit toujours par arriver là où l’on doit arriver», philosophe-t-elle, signifiant, par là, que si on y met l’effort, si on a le talent qu’il faut, les résultats suivront. Le reste, il y a des entraîneurs, pour ça!
«À mes premiers essais, y’a des côtes que je ne voulais même pas descendre. Il m’a fallu un an avant de sortir du lot. Depuis, je n’ai jamais eu de progression exponentielle, mais toujours constante. À chaque année, j’ai appris et quand arrive la suivante, je prends ça comme un nouveau défi.»
La semaine dernière, Andréane a reçu une bourse du Club de la médaille d’or qui l’aidera à poursuivre sa route, mais au-delà de la somme d’argent reçue, c’est l’appui qu’elle a senti, dans ce geste, qui l’a impressionné. «C’est la première fois que je reçois une telle marque de reconnaissance. L’argent, ça donne un coup de pouce, bien sûr, mais de voir ces gens qui ont confiance en toi… c’est vraiment plaisant. C’est motivant.»
Une faiblesse à corriger? «Je suis moins performante dans les sections sur le plat… je préfère les sections plus techniques, la boue… quand ça brasse!»
La jeune spécialiste du vélo de montagne graduera chez les juniors, en 2010, après avoir connu des moments fort intéressants, chez les cadets. Elle a d’ailleurs terminé la saison au sommet du classement de la Coupe du Québec. Championne du Canada en 2008, elle s’est classée au deuxième rang, cette année. «Oui, c’était dans les attentes, j’étais déçue (de ne pas avoir répété l’exploit), mais deuxième, ce n’est quand même pas si mal! Le championnat canadien, c’est une journée, si tu ne l’as pas, tu ne l’as pas.» La progression, sur l’ensemble d’une saison, c’est encore plus important.
Chez les juniors, elle retrouvera quelques-unes de ses anciennes «rivales» et amies qui ont gradué une année avant elle. Parmi ses objectifs de la prochaine saison, évidemment, on pense aux Championnats mondiaux – catégorie junior, dans son cas – qui seront disputés au Mont-Saint-Anne. Dans sa cour, pourrait-on dire.
Étudiante de 5e secondaire, à l’école Roger-Comtois, elle n’a pas encore choisi sa voie. Informatique, sciences de la santé, administration, ce n’est pas encore clair, dans sa tête. «Je suis impliquée dans des comités, à l’école, et je réalise que j’aime bien le côté administration… J’ai du temps devant moi.»
D’ici là, après une courte période de repos, elle a repris un entraînement plus spécifique, en vue de la prochaine saison. Ski de fond, raquette, jogging, entraînement en salle et, au moment opportun, un peu de rouleau… même si ce n’est pas sa tasse de thé!
Un peu de cyclo-cross, après la saison de vélo de montagne, ça ne l’aurait pas tenté? «J’aurais bien aimé y aller – comme son bon ami Jérémy Martin, qui s’est classé au deuxième rang des championnats québécois – mais je n’avais pas de vélo de cyclo-cross. Une de ces jours, peut-être…»
Ce qui suit ne pourra être considéré comme la prédiction du siècle, mais en voilà une dont on devrait entendre parler souvent, au cours des mois et des années à venir. Et la prochaine fois pourrait même arriver plus vite qu’on le pense…
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[…] un texte récemment paru, nous écrivions qu’il ne faudrait pas beaucoup de temps pour qu’on entende à nouveau […]