SAINT-LAMBERT – Une belle brochette de coureurs s’amènera chez nous, le mois prochain, pour les Grands Prix Cyclistes WorldTour de Québec et de Montréal. L’organisation dirigée par Serge Arsenault, lors d’une rencontre avec les médias, mardi, dans un restaurant de Saint-Lambert, au sud de Montréal, a fait connaître la composition des 22 équipes qui seront de la partie, les 9 et 11 septembre prochains.
À cela, bien sûr, il faut ajouter le Challenge Sprint Pro qui sera disputé la veille (jeudi 8 septembre), sur Grande-Allée, à Québec, initiative qui pourrait faire époque et provoquer une nouvelle entrée dans la gamme de produits offerts par l’Union cycliste internationale (UCI) . On y reviendra.
Donc… une impressionnante collection de coureurs de haut niveau sera sur la ligne de départ, dont les redoutables Andy Schleck (Leopard Trek), Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) et Robert Gesink (Rabobank), ce dernier, vainqueur à Montréal, en 2010.
Ombre au tableau, cependant, même si le plateau sera, selon l’évaluation de Louis Bertrand, un peu plus fort que l’an dernier, l’absence de Thomas Voeckler, gagnant de la course 2010, à Québec, et porteur du maillot jaune pendant 10 jours, au Tour de France 2011.
« Ses efforts au Tour de France, les incontournables critériums qui ont suivi, sans compter les nombreuses apparitions publiques et promotionnelles », ont eu raison de sa forme, ont résumé, en substance, Serge Arsenault et Charly Mottet.
Mottet, en trois mots, a bien cerné le problème de Voeckler : « il est cuit ». Pour Voeckler, par respect pour le public et pour son équipe, il n’était pas question de se présenter comme simple figurant et de se retirer après quelques tours.
Qu’à cela ne tienne, outre les trois coureurs mentionnés plus tôt, on retrouve, parmi les engagés (liste provisoire), Samuel Sanchez, Edwald Boasson Hagen, Damiano Cunego, Thomas Danielson, Jean-Christophe Péraud, Sandy Casar, Pierre Rolland, Levi Leipheimer, George Hincapie, Alessandro Ballan et Ryder Hesjedal. C’est signe que « la lutte sera farouche », affirme Serge Arsenault, avec deux parcours exigeants, différents, qui ont gagné un tour pour franchir le cap des 200 bornes, en 2011.
Les épreuves, tant à Québec qu’à Montréal ne seront pas du chiqué. Un tour de plus, ça use son homme. Ça change la stratégie, estime Charly Mottet, manager sport du GPCQM. Il faudra avoir les nerfs, les muscles et la tête bien affûtés, pour relever pareil défi. Et il y aura source de motivation car, en deux jours, le championnat UCI 2011 pourrait se régler. Deux jours qui pourraient conférer autant de points, aux vainqueurs, que les trois semaines du Tour d’Espagne – La Vuelta – disputé en chevauchement de dates.
Laissons Serge Arsenault nous résumer tout ça…
Entrevue audio de Thomas Voeckler (fichier version itune aif)