Grand et élancé, il a le physique d’un Pierre Harvey, une volonté de fer et surtout la passion du vélo de montagne. Originaire de la région de Québec, Antoine Caron (photo) a appris à rouler à Stoneham, où il habite toujours. Il a vite tâté les compétitions régionales qui étaient organisées dans son coin et y a pris goût.
Ce jeune homme de 18 ans en est à sa deuxième année chez les juniors. Il a aussi dans les jambes quelques coups de pédale en descente et en vélo de route. Mais c’est vraiment le cross-country qu’il a dans le sang, et cela se sent dans ses propos.
Photo Florence Bourg — Antoine Caron compte sur les encouragements des Québécois pour sa course aux Championnats du monde de cross country Juniors, ce vendredi 3 septembre à 11 h.
«J’aime le vrai vélo de montagne, quand le parcours est bien technique et boueux. J’ai été faire la Coupe du monde à Champéry [site hôte des championnats du monde l’an prochain] et j’ai adoré le parcours, qui est très technique : j’y ai terminé 7e». Antoine a réalisé un top 10 aux deux coupes du monde auxquelles il a participé cet été, la seconde étant une excellente 4e place à Val di Sole, en Italie. Le coureur a également participé à toutes les Coupes Canada cette saison, cumulant les bons résultats, dont une médaille d’argent à Edmonton.
À côté de cette belle carrière cycliste qui s’amorce, Antoine étudie en génie mécanique et il suit un programme sport études, ce qui lui permet d’étaler ses études sur quatre ans au lieu de trois, et d’ainsi se libérer pour participer aux camps d’entraînement de l’Équipe nationale.
Dès l’an prochain, il se mesurera aux athlètes de la catégorie supérieure, les moins de 23 ans (U23). «Ce sera une grosse marche à franchir, j’ai hâte de voir. Ce qui est sûr, c’est que je vais travailler fort.»
Une première performance remarquée au relais cross-country par équipe
En ouverture des Mondiaux de vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne, ce mercredi 1er septembre dernier, Antoine Caron a littéralement survolé le parcours, permettant à son équipe — constituée de Max Plaxton, Francis Morin, lui et Mycal Dick, dans l’ordre de passage — de grimper de la 9e à la 5e place lorsque c’était à son tour de prendre le relais. Le quatuor a travaillé en équipe pour compléter les quatre boucles de 4,6 km. Pour finir, l’équipe canadienne a tout de même reculé dans le dernier tour, terminant au 8e rang. «Je suis vraiment content de voir que j’ai pu rattraper quelques coureurs. J’ai fait quelques erreurs, mais ça fait partie du jeu. J’aime le côté technique de ce parcours, mais il est tellement sec que j’aimerais qu’il pleuve d’ici vendredi. Beaucoup d’amis sont venus m’encourager, et c’est vraiment un plus de sentir que mes supporteurs sont derrière moi», conclut l’athlète qui vise une place dans les quinze premiers.

Photo Florence Bourg -- Francis Morin et Antoine Caron ont donné un fier coup de main à l'équipe canadienne, mercredi, lors de la compétition à relais.