Il y a une vingtaine d’années, quand Serge Vigeant s’est mis dans la tête de fabriquer sa propre tente et les divers articles dont il avait besoin pour pratiquer ses activités de plein air, il ne se doutait pas que, un jour, la marque qu’il allait lancer se retrouverait sur tous les continents.
Quelques années plus tard, sous l’impulsion d’un nouveau partenaire, Paul McKenzie, devenu, par la suite, propriétaire unique de l’entreprise, le nom Arkel s’est taillé une place de choix dans le coeur des cyclistes qui veulent ajouter une fonction plus utilitaire à leur vélo, avec des sacoches bien adaptées, de haute qualité.
De la tente au sac à dos, Arkel oeuvre maintenant dans un créneau centré sur le vélo. La clientèle s’est développée, partant du cercle d’amis, pour s’étendre à toute la planète.
Les créations de l’entreprise sont conçues et fabriquées avec passion et un souci constant pour la qualité. «Le contrôle de la qualité, chez nous, ça se fait à chaque étape de la production», explique Paul McKenzie. «La qualité, c’est notre culture, c’est un effort de tous les instants. Bien avant la quantité. Notre production reste, en quelque sorte, plutôt artisanale, dans une ambiance familiale. Les employés ne sont pas confinés à une seule et unique tâche. Nos couturières sont toutes polyvalentes. Certaines travaillent même à la maison, parce que ça convient mieux aux besoins de leur famille.»
Les employés, environ 25 pendant les périodes les plus actives, comprennent les priorités et les objectifs de l’entreprise. De ce groupe, on en retrouve, sur le Plateau Arkel, qui sont issus du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement (CRDITED Estrie). Ils sont encadrés par une éducatrice spécialisée, Denise Lamontagne, et affectés à des tâches simples qui leur permettent de développer certaines aptitudes en milieu de travail.
Le catalogue Arkel renferme une trentaine de produits et, depuis environ quatre ans, «tout ce qu’on fait de nouveau, on le fait breveter». C’est le cas du système d’attache Cam-Lock, qui a été conçu avec la participation des étudiants du Cégep de Sainte-Foy. La compagnie Brooks England, qui fabrique, entre autres, des selles en cuir réputées mondialement, utilise ce système dans certains de ses produits haut de gamme.
Arkel est d’ailleurs bien implanté, en Angleterre, l’entreprise, qui a pignon sur rue à Sherbrooke (rue Roy), ayant participé au London Cycle Show, du 8 au 11 octobre 2009. Le principal point de chute, en Europe, est cependant situé en Allemagne. Le Danemark est également un bon «client», tout comme l’Australie, l’Indonésie et Hong Kong.
Cet effort de mondialisation est exigeant, mais «on résiste à la tendance d’envoyer ça (la production) en Asie», soutient Paul McKenzie. «Parce que c’est d’abord une affaire de passion…»
Grand voyageur, Paul McKenzie est le premier à mettre ses nouveaux produits, ou, plutôt, ses nouvelles créations à l’épreuve, car, en compagnie de son épouse, Louis Hénault, il a visité, à vélo, les plus beaux endroits de la planète. Sa passion, il la transporte sur tous les continents.

Une partie de la «famille»rkel: Kevin Ryan, directeur des ventes, Linda Aslop, directrice administration; Yves Cadieux, responsable du service à la clientèle; Paul Mckenzie, propriétaire; Innti Larouche, commis de bureau et Fabrice Facchin, stagiaire de France / maîtrise en administration.
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