
Je l’avoue, la « pro » du vélo, ce n’est pas moi. Pas encore du moins. Un jour, un jour… oh oui! J’y arriverai et j’enfilerai des petits cuissards moulants et de fabuleuses « chaussures à clip » mais, pour le moment, je me contente de me promener en famille. Et par famille, je veux particulièrement parler de fillette numéro 3. Fille numéro 1, ayant presque 14 ans, ne cause plus aucun souci… ou presque. Fille numéro 2, s’en allant vers ses 11 ans, a bien trop de plaisir à essayer de dépasser numéro 1 que je les perds de vue assez rapidement. Mais fillette numéro 3 par contre… oh là là! Du haut de ses 4 ans, elle apprécie particulièrement le confort du « banc de bébé » accroché derrière mon vélo de super-maman. Je dois admettre qu’étant donné son tempérament… unique, cela reste encore l’option la plus gagnante si je souhaite faire une promenade familiale de plus de 1 km!
Et pour ceux et celles qui pensent que j’achète la paix ainsi et bien attention! Ce n’est pas si facile que ça, traîner fillette #3 derrière soi!
C’est tout un art (voir un sport d’élite) que d’apprendre à notre charmant enfant (qui, soyons honnête, a GRANDEMENT dépassé le stade du banc de bébé… et celui des petites roues, mais ça, c’est une autre histoire) à se tourner avec grâce et délicatesse pour observer le paysage bucolique ornant la ravissante piste cyclable de Cabano, sans créer tout un raz de marée pour maman qui pédale de tout son corps et surtout, de tout son amour de maman (inconditionnel, dit-on)!
Mon équilibre fut rarement aussi fragile….
Et que dire des petits pieds qui ne m’ont jamais parus aussi longs?! De format mini, fille #3 n’est guère plus grande qu’un enfant de 3 ans. Et pourtant, j’ai beau ajuster et réajuster ce qui semble être pour les pieds (un espèce de moule fondu dans le banc avec de beaux grands velcros pour les tenir bien en place afin de prévoir d’éventuels coups), elle se ramasse toujours avec les genoux plus haut que le nombril…
Bref, aussitôt prête pour cette jolie randonnée familiale (après la montagne de recommandations obligatoires pour ne pas faire chavirer maman), filles #1 et # 2 furent rapidement en dehors de mon champs de vision…et fille #3, de me crier: « plus vite maman! Plus vite maman! » me donnèrent toutes les raisons du monde de devenir, moi aussi, une pro du vélo tout comme mon amoureux…
Et la prochaine fois, c’est moi qui sera loin, vite vite vite, dans mes beaux cuissards…. et cette fois, on me criera: « moins vite maman! Moins vite maman! » et le tout, SANS banc de bébé!
J.B.