Urbana: on ne peut être plus clair. La vocation de ce type de vélo, de fabrication québécoise, est essentiellement urbaine. Particulièrement dans sa version de base, à une vitesse.
Le modèle essayé, à trois vitesses, est plus polyvalent, mais avec les côtes de Québec, ça reste un peu serré. Vaut mieux y aller avec le sept ou huit vitesses.
Vélo urbain à taille unique, solide, il attire les regards. Même dans le blanc! Imaginez le violet ou le vert lime.
Les plus âgés y voient un rappel de leur jeunesse alors que, souvent, la bécane du grand-frère ou du voisin était de ce type, avec les pneus ballon de deux pouces et demie. C’était mon cas!
La transmission ne fait aucun bruit, ce qui donne l’impression de rouler en Cadillac! Un confort moelleux qui rend les déplacements agréables.
Par contre, le système de changement de vitesse, de type «grip shift», laisse peu de place à la main droite, lorsqu’on a une bonne bosse à gravir. Passer de la première à la deuxième, sans le vouloir, en pleine ascension, ça peut causer des problèmes! Ce détail sera éventuellement corrigé, nous assure-t-on. Il faut également relâcher la pression sur les pédales pour que le changement de vitesses se fasse correctement.
Vélo Urbana
Prix: une vitesse 649 $; sept vitesses à dérailleur 829 $; huit vitesses (interne) 999$.
Modèle essayé: trois vitesses (interne): 829 $.
Choix de 12 couleurs, pour le cadre, allant du blanc au noir en passant par le violet et le vert lime.
Options disponibles: garde-boue et porte-bagages.
Avec garde-boue et porte-bagages, il devient le compagnon idéal pour les courses et le travail à vélo. Solide, son gros cadre ne craint pas les charges un peu plus lourdes. Un garde-chaîne serait cependant le bienvenu, pour les travailleurs qui n’ont pas de longues distances et qui préfèrent garder leur pantalon pour rouler.
Le vélo a été testé sur routes asphaltées et en gravier, dans les sentiers en poussière de pierre de la Base de plein air de Sainte-Foy et dans ceux de la rivière Cap-Rouge. Sur le plat, avec la version trois vitesses, aucun problème pour rouler à 20 km/h et plus. Dans les côtes, avec les pédales à plateforme, sans calle-pied, il faut réapprivoiser la poussée traditionnelle. Mais ça se fait! Quand on garde à l’esprit la vocation utilitaire du vélo, on ne peut rechigner devant pareil détail… qui, somme toute, se règle assez simplement.
Trous, fissures, bouches d’égoûts, on ne se donne pas la peine de les éviter. Les gros pneus Sidewalk NIDDEPOULE (2,6″ X 26″) sont capables d’en prendre! Je me suis même permis quelques écarts de conduite – y’a toujours un ado qui someille en chacun de nous – en sautant des trottoirs, enjambant quelques bordures, pour voir jusqu’où le vélo peut aller. Écart de conduite que, bien sûr, je ne me serais jamais permis avec un frêle vélo de route ultra-léger!
Agréable, voire amusant, à utiliser, Urbana envahira-t-il nos villes et villages québécois? Faudra voir. La compétition est féroce et le vélo hybride reste un bon compromis, pour les courts et longs déplacements.
Collaboration: Groupe Ostiguy – KMI.