GATINEAU – La reine du sprint a gardé sa couronne, samedi, lors du Grand Prix cycliste Gatineau Hydro-Québec.
Vêtue fièrement de son maillot arc-en-ciel, la championne du monde, Giorgia Bronzini (Colavita Forno D’Asolo) a devancé de peu, la Lavalloise, JoelleNumainville. (TIBCO/To the Top).
Les deux sprinteuses, tout au long des 98 km, ont su garder leur calme dans cette course,qui a été animée par plusieurs échappées. « J’étais très nerveuse pour ces échappées, à un certain moment, je croyais que ça n’allait jamais revenir. Je suis une sprinteuse, alors mon rôle aujourd’hui était d’attendre le sprint final », commentait Joëlle, encore sur l’adrénaline.
À la mi-course, un dangereux groupe de sept filles, s’est détaché et la Gatinoise d’adoption Karol-Ann Canuel (Vienne Futuroscope) en faisait partie. Ce groupe est allé jusqu’à creuser un écart de cinquante secondes. Malheureusement, les représentantes de cette échappée, ont vu fondre leur avance pour se faire avaler par le peloton au sixièmetour.
Aussitôt regroupé, la puissante Denise Ramsden, (Juvederm-Specialized) a poussé une attaque et est partie en solo pour trois tour et demi. « J’y ai cru à la victoire, mais je savais bien que j’avais peu de chance en étant seule contre tout le peloton », affirmait celle qui avait pris le sixième rang lors du Chrono de Gatineau, deux jours plus tôt.
En effet, la jeune blonde de Yellowknife, s’est fait reprendre avec seulement un tour à faire par un peloton organisé et prêt pour le moment fastidieux : le sprint.
Hugues étiquetée et surveillée de près
« J’ai essayé de sortir du peloton à quelques reprises, mais j’avais constamment la championne du monde qui me surveillait et j’ai réalisé que peu importe ce que j’allaisfaire, je n’avais aucune chance de m’échappé. »
La médaillée Olympique a pris cette situation comme un compliment, car même si elle n’en est qu’à ses premièrescompétitions depuis son retour, elle est déjà perçue comme une menace pour les autreséquipes.
« J’étais dans la roue de Clara Hugues et à la toute, fin je savais qu’elle allait tenterquelque chose, donc j’étais sur mes gardes. » Les propos de Bronzini confirmait qu’elle ne sous-estimait pas la rouquine qui compte dix-huit titres de championne canadienne àson actif.
C’était inévitable, tout comme l’année dernière, une chute est survenue dans le dernier rond point, quelques mètres avant le sprint. « En raison de la chute, j’ai vu que ma coéquipière était en difficulté. Elle m’a crié de lancer mon sprint, et ce, même si c’était beaucoup trop tôt pour moi », ajoutait la championne du monde qui a quand même réussi à enlever les honneurs devant la foule qui était fidèle pour cet événement de grandenvergure.
De son côté, l’entraîneur de l’équipe du Québec, Pascal Choquette, se voyait bien satisfaitde ses filles, même si elles ont été gênées par des chutes et des bris mécaniques.