Une bande de gamins qui s’amusent de façon plus ou moins organisée. Voilà l’image qui nous vient souvent à l’esprit, quand on pense au BMX. La réalité est toute autre.
Très bien structuré, le BMX a gagné ses lettres de noblesse et fait maintenant partie de la famille olympique.
Au-delà de ces considérations, rares sont les disciplines qui permettent une c0mplicité aussi évidente, au sein d’une même famille. Rares sont les disciplines qui, en effet, permettent aux enfants et à leurs parents de compétitionner sur le même plateau, dans les mêmes conditions.
L’ambiance qui en découle est unique. La famille s’amène, s’installe et participe à la fête!
Luc Roy, du club de BMX Pointe-du-Lac, est un bel exemple de cette complicité et de ce bel esprit qui règne, dans ce milieu. À 40 ans, il en est à sa deuxième année de compétition. Son fils, Alexandre (12 ans) et sa fille, Maryanne (10 ans) lui ont donné l’exemple. «Les enfants ont commencé, le père a suivi. J’étais tanné de rester sur le bord de la clôture!», dit celui qui s’implique également dans l’administration de ce club qui compte environ 75 membres et qui existe depuis plus de 25 ans.
Sébastien Audet, du club de BMX de Quiébec, avait fait un peu de compétition, dans sa jeunesse (9 à 12 ans), et y est revenu, à l’âge de 32 ans, inspiré par les prouesses de son fils, Anthony. À huit ans, ce dernier en est à sa troisième année de compétition.
Parfois, les dames se mettent de la partie et incitent leurs proches à tenter l’expérience. C’est le cas de Sarah Biron (photo), la meilleure coureuse au Québec. Son copain, Samuel Bernier, n’avait jamais fait de BMX. Il est maintenant «vendu à la cause».
Petite parenthèse, pour Sarah Biron, qui est surclassée chez les garçons, sur le circuit de la Coupe du Québec.
«Au niveau national, je cours avec les filles, mais au provincial, pour mon développement, je dois courir avec les gars. La compétition est plus forte et ça me force à toujours donner le maximum», dit celle qui a terminé au troisième rang, aux derniers championnats canadiens, à Kingston. Écartée de la finale, lors de la compétition tenue à Saint-Augustin (19 juillet), Sarah se tire très bien d’affaires, parmi les garçons. «Deux fois sur trois, je participe à la finale.»
Étudiante au Cégep de Trois-Rivières, Sarah Biron envisage une carrière dans le domaine de l’éducation physique, mais elle aimerait, évidemment, aller aussi loin que possible dans cette discipline peu médiatisée (au Québec), qu’est le BMX. Coupe du monde, Jeux olympiques et circuit américain? Pourquoi pas!
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