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En direct de l’Espagne pour la deuxième Coupe du Monde de l’année pour la course sur route avec deux tours et 24 km.

Parcours comportant son lot de difficultés mais parfait en prévision et même similaire au niveau de certaines des difficultés du parcours des Jeux Paralympiques de Londres, à la fin d’août. Beaucoup de faux plats, quelques montées, du vent de tout bord tout côté sauf dans le dos, évidemment, et une superbe de belle côte avec un dénivelé variant de 7 à 10% tout en pavée sur 750 mètres et donnant sur la ligne du «finish», un peu comme une course Paris-Roubaix. Très plaisant, car les courses sont de plus en plus difficiles !

L’Australienne Carol Cooke m’avait battue au contre la montre avec 1 minute 21 secondes, le vendredi, et, pourtant, les jambes étaient correctes, mais il faut croire que cette journée-là, l’Australienne était plus forte. Donc, l’objectif principal de la course sur route était de ne pas répéter les erreurs commises lors des précédentes courses, spécialement en ce qui concerne les côtes.

Résultat : médaille d’or et autre maillot blanc en tant que meneuse des Coupes du Monde, moyenne de 31 km/hr sur 24 km, 1 minute 14 secondes sur ma rivale australienne, donc mission accomplie pour la revanche du contre la montre.

Sincèrement, je crois que c’est la plus belle victoire de l’année du fait que j’appréhendais la montée en pavée sachant que c’était loin d’être ma force. Au premier passage, sur la côte, belle cadence, une bonne jambe puissante, toujours avec les garçons mais « dropée » sur le dernier 200 mètres car les roues viraient dans le beurre n’ayant pas la double traction. J’ai donc redoublé d’ardeur et pris ma jambe droite à mon cou et continué ma course pour finir première chez les femmes et quatrième chez les hommes.

Les entraîneurs Éric Van den Eynde et Sébastien Travers étant extrêmement satisfait de la manière que j’ai roulé le parcours, il était évident que le sentiment du devoir accompli est encore plus agréable à recevoir de la part du personnel d’entraîneurs que de recevoir la médaille d’or au cou. Bref, une belle médaille d’équipe.

Prochaine et dernière étape avant le retour à la maison : le parcours des Jeux Paralympiques de Londres, le 19 juin, soit la journée de ma fête. Non mais, n’est-ce pas un beau cadeau de fête?

Bref, après plus de cinq semaines en Europe, il est temps de revenir faire quelques dodos, le 20 juin, à la maison, avant de repartir pour le Championnat Canadien, à Lac Mégantic, du 27 au 30 juin et pour la dernière Coupe du Monde, à Baie-Comeau, du 7 au 10 juillet, avant la sélection officielle des Jeux, et où j’aurai le plaisir d’être la porte-parole pour cette année.