David Veilleux nous parle de sa première victoire en sol européen

david-veilleux-europcar-custom1Après deux semaines sans compétitions, j’ai repris du service à la Roue Tourangelle, une course UCI 1.2 près de Tour en France. Le calibre était un peu moins relevé que mes courses précédentes avec seulement quelques équipes professionnelles et plusieurs amateurs. La course faisait un total de 175 km avec un relief majoritairement plat et environ une dizaine de côtes d’un kilomètre avec en moyenne une inclinaison de 9-10%.

En début de course, une échappée de 6 coureurs, incluant mon coéquipier Kevin Réza, s’est vite formée. Cela a pris plusieurs kilomètres avant qu’il y ait des équipes qui décident de chasser et le groupe est resté devant pendant plus de 120 kilomètres. Au moment où nous allions reprendre le groupe, mon équipe et moi avons décidé de mettre un coup de bordure à un endroit propice. Notre tactique a bien fonctionné et nous avons formé un groupe de 25 devant. Cependant, le groupe n’a pas gardé sa cadence et le peloton nous a rejoints.

Par la suite, il y eut quelques attaques et j’ai décidé de tenter ma chance avec environ 35 km à faire. Un coureur de la formation Saur-Sojasun, Anthony Delaplace, m’a suivi et nous avons bien travaillé ensemble. Nous avions une bonne cohésion, mais nous n’avons jamais eu plus de 30 secondes d’avance sur le peloton. Avec 15 km à faire, notre avance s’est même réduite à 12
secondes. J’ai vraiment cru que c’était notre fin, mais nous avons continué de rouler et l’écart est remonté. Dans la dernière ascension, à 9 km de l’arrivée, Delaplace a attaqué et nous avions alors une avance de 25 secondes. Sachant qu’il y avait encore un bon bout à faire après, je n’ai
pas paniqué et j’ai gardé mon rythme pour ne pas m’épuiser inutilement. Tranquillement, je suis revenu sur lui et nous avons recommencé à rouler ensemble.

Avec 3 km à faire, nous avions encore une trentaine de secondes d’avance et j’ai su que nous nous rendrions à la ligne. Un peu après, Delaplace a de nouveau attaqué, mais j’ai rapidement pris sa roue. À l’approche du sprint final, je me sentais costaud, mais je sentais que je n’avais aucune explosivité. J’ai donc décidé de prendre le sprint du devant en accélérant tranquillement pour éviter que mon adversaire attaque d’un coup et que je ne puisse revenir. J’ai donc commencé à accélérer à 500 m de la ligne et il a lancé son sprint avec 175 m à faire. Il a rapidement pris presque un vélo d’avance sur moi. J’ai tout donné ce que j’avais et je suis remonté tranquillement pour venir prendre la tête que dans les derniers mètres de la
course.

Je suis très satisfait de cette première victoire en France et je remercie grandement mes coéquipiers. Ils ont fait un travail exceptionnel quand j’étais en avant pour neutraliser les nombreuses attaques qui sont survenues. Sans eux, il est évident que je ne me serais jamais rendu à la ligne d’arrivée devant le peloton. Avant le départ, je savais que je pouvais faire un truc bien, mais je ne pensais pas gagner la course. J’ai pris un risque en partant si loin de la ligne, mais cela a fonctionné. Ce résultat m’encourage à persévérer et j’espère que je vais pouvoir continuer à progresser dans mes prochaines courses qui seront en Belgique.

www.davidveilleux.com

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