Montréal-Québec se veut un symbole pour le cyclisme québécois. Avec ses 243 km, il s’agit de la plus longue et plus ancienne épreuve nord-américaine. Dès le début de l’épreuve, un vent de face laissait présager une longue journée en selle. Pour cette occasion, Louis Garneau, commanditaire de l’épreuve, n’avait pas lésiné pour présenter une équipe constituée de 12 coureurs provenant d’un peu partout dans le monde. Au départ, 135 coureurs étaient au rendez-vous.
Louis-Charles Lacroix est parti avec 5 autres coureurs, dès le début de l’épreuve. Leur travail soutenu, combiné avec l’inaction du peloton, leur a conféré jusqu’à 9 minutes d’avance. Les « Deda » sont ainsi restés au sein du peloton afin de couvrir le plus de tentatives de chasse que possible. Non loin de Batiscan, une attaque de Derrick St.John, un des favoris, fut contrée par Sébastien Rousseau. Vu la vitesse de St.John, un écart s’est rapidement formé. Un groupe d’environ 9 coureurs, comprenant Geoffroy Dussault a rejoint les 2 cyclistes. Comme l’échappée perdait rapidement des plumes, ce groupe de chasse devenait maintenant la meilleure option.
Le peloton ayant compris les enjeux: le groupe de chasse, roulant à environ 50 km/h, arrivait à peine à prendre plus d’une minute au peloton. Si bien que, l’échappée fût rejointe environ 30 minutes plus tard. Par la suite, vu le nombre de coureurs en échappée, les plus costauds du groupe ont fait le ménage en attaquant tour à tour. Une cassure a fini par se faire, de sorte que Geoffroy s’est retrouvé avec les favoris aux avant-postes. Rousseau a pour sa part été relégué au groupe de chasse, rapidement repris par le peloton.