Marc Sévigny et Pierre Pomerleau, deux employés de l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), côtoient, quotidiennement, des personnes de tous âges aux prises avec une déficience motrice, auditive, visuelle ou de langage.
Ils savent que l’activité physique peut contribuer au bien-être de ces gens et, pour les aider à développer leurs aptitudes pour le sport, il faut leur donner des outils. C’est pourquoi ils se sont mis à la tâche pour initier et réaliser, avec un comité bien structuré, le premier Défi cycliste IRDPQ, qui a eu lieu ce samedi 15 septembre 2012, à Québec.
Pour présider la journée, une prise de taille, le coureur cycliste David Veilleux, qui s’envolera jeudi pour l’Europe (Pays-Bas) où il participera aux Championnats mondiaux de cyclisme sur route. Président d »honneur et incontestable catalyseur d’énergie, lui-même inspiré par la détermination des paracyclistes qu’il a rencontrés, Veilleux était de la partie pour le volet expert de la randonnée, 93 kilomètres entre Baie-Saint-Paul et Québec. Un autre groupe, intermédiaire celui-là, s’est élancé sur la route 138, à partir de Donnacona.
Une soixantaine de cyclistes et paracyclistes ont participé à l’activité et ils ont permis de récolter plus de 20 000$ pour l’achat d’équipement adapté tels tricycle, tandem et vélo à main, sous la supervision de la Fondation Élan. Ces équipements seront mis à la disposition de ceux qui voudront en faire l’essai et, qui sait, se mettre à l’entraînement pour suivre les traces de Robert Labbé, Dominique Mainguy et Marie-Ève Croteau… pour ne nommer que ceux-là.
« L’activité en tant que telle est un succès, a observé Mme Louise Lavergne, directrice générale de l’IRDPQ, à l’arrivée des cyclistes. Mais en plus de ça, on envoie un message. On dit haut et fort que pratiquer un sport en ayant un handicap, c’est possible ! Par vos efforts, vous permettez à des nombreux usagers de l’IRDPQ de repousser encore plus loin leurs limites et de relever de nouveaux défis par l’entremise du sport, tout en continuant de mener une vie saine et active. »
Pour Jean Simard, qui se déplace en fauteuil électrique, la vue de ces athlètes est inspirante. «Le côté moral est important… ça nous inspire dans les moments plus difficiles », assure-t-il. Inspirant, aussi, de voir ce qu’il a lui-même réalisé, malgré son handicap, une magnifique toile peinte avec la bouche, qui a été remise à David Veilleux, pour le remercier de son implication dans l’événement.
Il est clair que, maintenant, la table est mise pour l’an prochain !
NOTE : Sous la galerie de photos, une vidéo-entrevue avec quelques acteurs de cette activité. À noter que la qualité sonore est «moyenne», pardonnez-en l’auteur de ces lignes, car les bruits ambiants nous livraient une chaude compétition. Signe qu’il faudra, tôt ou tard, acheter une caméra munie d’un microphone unidirectionnel. Une meilleure caméra !!!