L’intention n’est pas de réduire les mérites du gagnant, mais, il faut le reconnaître, le combat, à certains égards, était inégal. L’Ontarien Derrick St.John aurait bien voulu prendre place sur la plus haute marche du podium, mais en luttant, presque seul, contre une machine (Garneau) bien rodée et bien garnie, les attaques, les répliques, le temps, la fatigue et l’usure de la route ne pouvaient donner d’autre résultat. Il a dû se contenter du deuxième rang.
Ancien porte-couleurs de l’équipe Garneau-Club Chaussures-Norton Rose, St.John (Ride with Rendall), malgré sa bonne volonté, a dû condécer la victoire à un rival affuté, aussi aguerri que l’équipe qui a bien su l’encadrer. Résultat, le Néo-Zélandais Brett Tivers a travaillé intelligemment, tout en puisant dans les ressources dont il disposait, pour terminer au premier rang, dimanche, lors de la Classique Garneau-Cascades Montréal-Québec.
Si le titre peut porter à controverse, la réalité nous rattrape et confirme ce qui avait été annoncé. Tivers était le favori… et il n’a pas trahi les attentes que l’on avait, à son égard. Dans son cas, on peut dire : mission accomplie.
Au troisième échelon, Benjamin Martel (Team Spirit), un cycliste de 37 ans, plutôt concentré sur ses performances aux Mardis cyclistes de Lachine, aura causé une certaine surprise, en croisant le fil d’arrivée en troisième position. « Je ne m’attendais pas vraiment à ça », a-t-il concédé, après la course. « Mais j’ai été patient, j’ai bien joué mes cartes… et j’ai poussé à fond au bon moment », a-t-il fait valoir, en substance, après la course. Au bon moment… et à peu prèes tout le temps, faudrait-il ajouter, car, de son propre aveu, dans ce genre de course, il ne faut pas lésiner.
Voici quelques images et entrevues avec les principaux acteurs de la Classique Garneau-Cascades 2011.