Dossier dopage au Québec

Oui, nous avons été discrets sur le sujet à la suite du dernier cas de dopage au Québec.

J’ai reçu cette question en fin de semaine d’un ami lecteur: pouquoi ce silence complice?

Trois raisons:

1- C’est Christian Lemelin qui traite des sujets compétitifs au Québec depuis quelques années. Il est présentement en vacances.

Alors, pourquoi tu n’en parles pas toi?

2- Le vélo de compétition ne m’intéresse tout simplement pas. Vous faites des courses, je suis content pour vous! Amusez-vous. Connaître le podium des maîtres? Aucun intérêt. Je ne vous achale même pas avec les podiums groupe d’âge triathlon auquel je participe! Pour moi le vélo c’est d’aller découvrir les paysages, me garder en forme et me faire rêver en regardant le nouveau matos!

3- L’hypocrisie collective ne m’intéresse pas plus. On fait tout un scandale avec ce dont tout le monde se doute depuis fort longtemps. Même les acteurs du milieu sont au courant et sont complices en fermant les yeux sur des gestes banals. Dire que ce sont des gestes isolés? Vraiment? Carton rouge.

Il n’y qu’à voir comment ça se déroule lors des compétitions pour se dire, ouin bien merde… Voici un bref aperçu de ce que j’ai vu lors des dernières années de couverture du sport au niveau amateur (route, montagne, triathlon, natation, HOCKEY, etc): ->Ventolin, comprimé de sudafed, comprimé de caféine, redbull, café d’avant course, créatine, suppléments, etc. OK pas du gros dopage… mais quand tu te sens obligé de te crinquer avant une course, ou prendre de la masse pour aller chercher la rondelle dans le coins… il y a un maudit problème.

Le jour vient ou le geste est banalisé et que la tentation de prendre quelque chose avec encore plus punch devient plus fort et c’est à ce moment que des histoires comme celle que nous avons vécu arrive. Simpliste. Peut-être.

Le dernier en liste plaide l’ignorance de la composition de la crème. Très crédible et très possible. Mais… la dernière fois que j’ai plaidé l’ignorance pour un «Arrêt» brûlé, car je n’avais pas vu le signe, l’agent de police m’a quand même donné une contravention que j’ai dû payer. L’ignorance ne pardonne pas et ce n’est pas un billet pour une sortie facile.

Et pour ceux qui pourraient dire, «on sait bien, tu fais du triathlon alors tu craches sur le cyclisme de route et de montagne»… eh bien non. C’est la même chose. Il n’y a qu’à voir comment se sont déroulés les derniers tests antidopage au Ironman 70.3 Panama… Au hasard, à partir de la 4e position. Wow! Les trois premiers (AVEC BOURSE) : tranquilles. Qui a terminé 2e? Lance Armstrong… Tiens donc. Il est probablement clean avec tout le tapage autour de lui aujourd’hui, mais niveau crédibilité pour le WTC*, on repassera!

C’est un problème de société. Performance à tout prix, même quand c’est pour le plaisir.

Fin de la parenthèse dopage.

* WTC : L’entreprise propriétaire de la série Ironman.

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