Je fais des courses de vélo ou de ski de fond à l’occasion parce que cela me fouette, mais aussi parce que la vie nous semble si facile après avoir surchauffé et forcé. J’en profite toujours alors pour observer ce qui se passe autour de moi et c’est donc la tête remplie d’images que je suis revenue du Défi nordique de ski de fond, dans le Parc de la Mauricie, le 5 mars dernier.
Marie-Hélène Laurendeau, informaticienne de formation, cycliste et skieuse de fond passionnée. C’est à la suite de la maladie et du décès de deux de ses proches, en peu de temps, qu’elle décida de pimenter davantage sa vie en s’initiant au vélo de montagne et au ski de fond. Sa philosophie : bouger tout en ayant du plaisir pour mieux respirer le bonheur.
Une belle diversité… sportive
Tous ces gens différents ont un but commun : terminer la course. Que ce soit le beau barbu sexagénaire hyperactif (vous l’avez reconnu?), la pneumologue qui a bravé la tempête pour venir respirer le bon air, en passant par le gars surexcité qui ne tient pas en place au départ et la mère de famille résolue à combattre un surplus de poids, tous étaient hautement motivés en cette journée où les chutes de neige n’ont donné aucun répit aux coureurs.
Je me suis amusée à placer ces amoureux de la bougeotte à l’intérieur de cinq groupes possédant des caractéristiques propres à chacun. Le but : décrire avec un brin d’humour l’état d’esprit à l’intérieur duquel chacun vit son défi.
Les « crinqués »
Voilà des éternels abonnés à la performance, à l’entraînement et à l’équipement léger. On parle ici de la mesure de l’exercice dans toute sa démesure! Capables d’en prendre plein la gueule, le sport est une priorité et une passion pour eux et personne ne doit leur enlever le mérite de leurs performances.
Les conquérants
Ce sont des forces de la nature. Ils ne ressentent pas le besoin de s’entraîner à tout prix, mais ont toujours le goût de se dépenser. Ils ont confiance en leurs moyens et termineront probablement la course avec brio. Les conquérants aiment parfois varier leur rythme de croisière durant la course et ainsi déranger le plan de match des « crinqués » en secouant subitement le peloton.
Les passionnés
Ils mesurent certains paramètres et savent généralement à quoi s’attendre du défi auquel ils participent. Ils ont la bougeotte dans le sang, aiment jouer dehors et connaissent assez bien leurs limites pour « pousser la machine ». Le passionné prend souvent une couple de verres de vin la veille de la course. Et il n’est jamais trop stressé sur la ligne de départ.
Les enthousiastes
Ils n’ont pas toujours une idée exacte du défi auquel ils s’attaquent, mais adorent l’intensité dans le défi. Ils n’ont pas toujours préparé leur corps à cette épreuve et risquent ainsi de souffrir, car ils sont fermement déterminés à la terminer. Le reste leur importe peu.
Les contemplatifs
Ils sont là pour bouger et relever un défi en plein air. Ils ont autant de volonté que tous les autres, mais adoptent un rythme qui leur convient. Ils demeurent zen face au temps que le défi leur prendra. En fait, ce sont des exemples très forts à donner aux gens plus sédentaires qui se trouvent mille raisons d’user à outrance les fleurs ou la « cuirette » de leur sofa.
Des ambassadeurs… rien de moins!
On retrouve dans chaque groupe d’excellents ambassadeurs du sport auprès de tous les Québécois, jeunes et moins jeunes. À ce titre, chacun des participants mérite tout notre respect et demeure essentiel à l’ambiance incroyable qui règne lors d’un défi sportif. À vous tous qui avez fait la course et coloré ma journée, je vous lève ma tuque bien haut. Une tuque du Défi nordique, bien sûr!