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Moins de spectateurs que l’an passé à Québec
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Je pose la question. C’est quoi un succès de foule ? Je la pose parce qu’on n’entend que ça, autour de nous, depuis quelques jours.
L’an passé, l’organisation des Grands Prix de Québec et de Montréal a parlé de 250 000 spectateurs, pour les deux événements. Bravo ! Difficile de contester, quand on ne les a pas comptés soi-même !
Faut-il absolument que ce soit BIG, ou gigantesque, pour parler de succès de foule ? Faut-il corder 125 000 personnes comme des sardines le long d’un parcours ou dans un amphithéatre naturel pour parler de succès de foule ? À mon avis, non.
Non, parce qu’on aurait tout lieu d’être malheureux, à la lueur de ce que j’ai constaté, vendredi, en faisant un mini-tour du circuit (4 km), à pied, dans la section qui, historiquement, est la plus occupée. Selon mes calculs et déductions, 50 000 spectateurs, tout au plus, ont assisté, confortablement, sans se faire marcher sur les pieds, à la course de Québec. 50 000 spectateurs actifs, souriants, qui ont encouragé les coureurs, sans relâche, pendant près de cinq heures. Ça me semble satisfaisant.
Grande-Allée, dans la zone départ/arrivée, bien sûr, c’était vivant, animé. Bondé ? Ça dépend des critères que l’on adopte. Du Parlement au Concorde, pas plus que 10 000 spectateurs, peut-être deux fois plus pour le dernier tour… mais, à ce moment, les autres secteurs s’étaient vidés.
Rue Saint-Louis : trottoirs peu occupés, presque dégagés, de la rue d’Auteuil jusqu’à 50 mètres du Château Frontenac. Peu de gens, sur place, attendent le passage des coureurs. On circule.
Place d’Armes : devant le Château Frontenac, on a mis des estrades qui pouvaient accueillir quelques centaines de spectateurs.Il y en avait à peine 50, lors de mon passage, et guère davantage sur le trottoir. Même chose au retour vers Grande-Allée.
Rues du Fort, Buade et Côte de la Montagne : convergence du parcours, dans ce secteur. Les spectateurs se déplacent pour voir les coureurs. J’ai pris quelques minutes pour faire un décompte approximatif. Je me suis arrêté à 1200 spectateurs. Peut-être y en avait-il 300 ou 400 de plus en ajoutant ceux qui étaient dans les escaliers et sur la passerelle qui enjambe la côte.
Rue des Remparts : quelques dizaines de passants, pas d’attroupements.
Coin Canoterie et Saint-Vallier : environ 150 personnes.
Côte de la Potasse : c’est dégagé.
Côte des Glacis : le trottoir, du côté est, est dégagé. Côté ouest, quelques dizaines de personnes.
Carré d’Youville : quelques centaines de personnes. Circulation fluide, pour les piétons.
Rue Saint-Jean : tranquille, très tranquille, si l’on compare aux belles journées de l’été.
Côte de la Fabrique : le secteur des terrasses, coin Couillard et Garneau, est achalandé. Quelques centaines de spectateurs… on ne se marche pas sur les pieds.
Secteur Hôtel de Ville : quelques spectateurs. Une centaine, peut-être un peu plus.
Rues Buade, du Fort et Saint-Louis, pour le retour, même constat. Il faut s’approcher du Parlement, de la zone départ/arrivée pour sentir l’effervescence et l’enthousiasme créés par la course.
Pour le secteur des Plaines et du boulevard Champlain, un spectateur croisé sur Saint-Louis m’a confié que c’était peu achalandé. « Y’a pas un chat ! » Bon, mettons qu’il y en avait quelques-uns. Quand même ! Le secteur de la traverse, vers Lévis, où terrasses et restos sont nombreux, la foule est toujours dense, qu’il y ait course ou non. Quand c’est plus facile de s’y rendre, il y a parfois trop de monde !
Mon estimation finale, que plusieurs personnes présentes pendant toute la journée ont corroborée, tient toujours : 50 000 spectateurs, maximum. Mais 50 000 spectateurs ravis, comblés par un spectacle de qualité. Pas de bougonneux comme au spectacle de Madonna, qui n’ont pas vu… ou mal vu, ce qu’ils auraient voulu voir.
Si « on a ça dans le sang »,
disait notre maire…
le liquide, pour le moment,
est encore assez clair !
Note complémentaire
Le parcours de Québec fait 12,6 km. Doublons le tout, parce qu’on peut s’installer de chaque côté du parcours. On arrive à 25,2 km. Ça fait 25 200 mètres. Deux spectateurs par mètre linéaire, ça donne 50 400 spectateurs. Comme plus de la moitié du parcours était inoccupée ou très peu (un trottoir sur deux et des secteurs complètement déserts), il faut abaisser le total à environ 25 000 spectateurs. Certaines sections, plutôt réduites, pouvaient regrouper deux ou trois rangées de spectateurs, allons-y, alors, avec une majoration de 20 000 à 25 000 spectateurs. De là le total de 50 000. Quand on a vu les quelque 70 000 spectateurs, au « cinéma sur scène » de Madonna, je ne vois pas comment on peut arriver à plus de 50 000 pour le Grand Prix Cycliste. Peut-être quelques milliers de plus en ajoutant tous ceux qui, bénévoles ou non, ont contribué à la réussite de l’événement.