Il faut souvent un malheureux accident…

«L’accident que le cycliste d’élite Arnaud Papillon a subi, jeudi dernier, nous rappelle combien la cohabitation est fragile entre les cyclistes et les divers usagers de la route», évoque le coordonnateur route, piste et paracyclisme de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC), Sylvain Richard, dans un communiqué transmis aux médias.

C’est souvent un malheureux accident de la sorte qui provoque les réactions et refroidit, un peu, les ardeurs de ceux et celles qui reprennent la route, à vélo, au printemps.

Arnaud Papillon, un jeune coureur membre de la FQSC, heurté par un chauffard, en Caroline du Sud, alors qu’il s’entraînait en vue de la Vuelta a Colombia, à laquelle il devait participer avec  l’équipe du Québec, en avril, voit donc sa saison sérieusement compromise.

Si le danger est là, dans le Sud, où les routes sont (supposément) en meilleur état et plus sécuritaires, il est clair que la situation est encore plus préoccupante, chez nous. À la prudence, il faut ajouter la prévoyance et la courtoisie, des notions qui vont dans les deux sens, qui s’appliquent à TOUS les usagers.

«La Fédération québécoise des sports cyclistes désire faire un rappel à la population qu’avec l’arrivée du beau temps et de la fonte des neiges, les cyclistes seront de plus en plus nombreux sur les routes du Québec. Que ce soit pour une pratique cyclosportive ou pour l’entraînement en vue d’une compétition, les cyclistes sont vulnérables à chaque fois qu’ils s’entraînent sur les routes au Québec.»

On pourrait relever de nombreux cas de cyclistes victimes de la route, au cours des dernières années. Robert Brisson, pour un, a perdu la vie de façon tragique, après avoir été heurté par un camion, à Lachine, en 2006.

Dans son communiqué, la FQSC rappelle «que l’article 341 du Code de la Sécurité routière indique qu’un véhicule routier ne peut dépasser une bicyclette à l’intérieur de la même voie de circulation que s’il y a un espace suffisant pour permettre le dépassement sans danger. Le cycliste a besoin d’une zone de confort plus large que la partie extrême droite de la chaussée en raison de l’état de nos routes. Ainsi, pour effectuer un dépassement d’un cycliste en toute sécurité, l’usager de la route peut empiéter dans la voie inverse si cette manœuvre peut être effectuée sans danger (Article 344 du Code de la route).»

D’autre part, la FQSC dénonce le comportement des cyclistes fautifs. «On revient souvent avec le message sur le partage de la route, à l’intention des automobilistes, mais on ne le martèle pas assez souvent, à l’endroit des cyclistes, ajoute Sylvain Richard. Membres ou non de la FQSC, il y a des cyclistes qui ne respectent pas toutes les règles et, souvent, ça soulève la grogne chez les autres usagers (automobilistes ou piétons). Nous vivons dans un monde stressé où tout va très vite… si on ralentit les gens, la flamme s’allume et ça soulève des conflits. Le respect des règles est primordial.»

Le message est clair: les cyclistes québécois sont des usagers de la route, à part entière, et ils doivent respecter le Code de la sécurité routière du Québec.

SDV*MAG a d’ailleurs publié, l’hiver dernier, une série de capsules sur le Code de la sécurité routière. Ces capsules sont toujours d’actualité. Pour les consulter, taper le mot capsule, dans la zone de recherche qui apparaît à chaque page que vous consultez.

Pour joindre l’auteur de ces lignes ou pour faire des suggestions sur le contenu de ce magazine vélo: clemelin@sdvti.com .

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