Ironman Lake Placid: mission accomplie pour Annie!

De retour du Ironman Lake Placid, enfin! 72 heures après cette fin de semaine et particulièrement cette journée de course fort éprouvante, fertile en émotions et en sensations!

Excusez le délai de ce rapport de compétition, mais vous comprendrez qu’une telle compétition, surtout quand on suit sur place un membre de la famille, ça ne se termine qu’une fois rendu à la maison et encore là! On passe la journée au grand complet sur le site, on court d’un endroit à l’autre pour être certain d’encourager et de soutenir à chaque passage et on ramasse l’athlète que nous avons suivie à la petite cuillère à la toute fin! C’est ça un Ironman! 48 à 60 heures chargées d’émotions pour une course qui dure 14:02:03 dans notre cas présent.

ironcouple

Lake Placid jour 3

Dimanche matin, le jour s’annonce fort nuageux et la pluie se met de la partie quelques minutes avant le départ. Le vendredi, les organisateurs avaient mis en garde à l’effet que des orages pourraient menacer l’épreuve si des éclairs étaient de la partie. Heureusement, il n’en fut rien. Que de la pluie pendant 30 minutes! C’est de loin le premier départ aussi nombreux auquel j’assistais en personne. Pas loin de 2300 athlètes s’élançaient au coup de 7 heures vers les 3,8 km de nage. Ma petite soeur Annie est sortie de l’eau avec un temps fort respectable de 1h04.

Annie et Terry peut avant leur départ

Annie et Terry peut avant leur départ.

À la suite de la première transition, je me suis dirigé vers la dernière montée du circuit de vélo. La «Canadian», une bonne pente d’environ 700m. Un excellent endroit pour voir et encourager les athlètes. Le premier au passage, le grand gagnant de la journée, Maik Twelsiek, avait déjà une bonne avance de 17 minutes sur le second pro. Incroyable la différence qu’il y avait. Il n’a jamais perdu cette avance par la suite. Une chose qui m’a frappé énormément c’était de voir à quel point la différence est énorme entre le pro et l’amateur! Au départ, je me disais quelques minutes, tout au plus,  avec les meilleurs amateurs, mais c’est sur place qu’on le réalise réellement. Entre le vainqueur de l’épreuve et le premier amateur il y a eu 42 minutes!

Après un tour de vélo sur le circuit soit 90 km, l’angoisse débute. Ma petite soeur a ralenti le rythme. Tout à fait normal sur ce genre d’épreuve. Mais dans la foulée des événements, j’avais perdu mon sens cartésien. Dix minutes de retard sur le temps que je m’étais mis dans la tête, 20 minutes, 25 minutes… un dernier passage devant moi avant la dernière transition. Trop long,  je me suis dit, il y a quelque chose qui ne marche pas. Heureusement, rien de dramatique. Ce ne sont que quelques minutes! Tout va bien et son sourire est toujours là!

Annie à la fin de son premier tour de 90km

Annie à la fin de son premier tour de 90km.

Après ces 180 km, vient le temps du marathon. Avec une bonne course, j’ai pu assister à l’arrivée d’Annie dans la seconde transition et la voir descendre vers la première boucle de 21 km. Je me suis positionné à un endroit de façon à pouvoir prendre son commentaire et lui demander comment elle se sentait. Très bien, elle sourit encore, mais n’arrive pas à manger du solide. Tout à fait normal. C’est un marathon de 5:34:21 qui l’attend. Un interminable marathon pour moi. Entre son conjoint (12h34) et elle, c’est une attente d’une heure 32 minutes. Un temps qui m’a semblé être une éternité. J’ai ressenti un sentiment de soulagement intense lorsque je l’ai aperçue au dernier tournant de l’ovale, filant en direction de l’arrivée. Un moment de fort respect envers ma petite soeur qui venait d’accomplir un Ironman, avant moi. «Annie, you are an Ironman».

Un moment de fierté. Un moment tellement fort en émotions que j’ai raté la photo la plus importante de la journée. Désolée, petite soeur, pour cette gaffe momunentale.

De toute l’expérience Ironman de la fin de semaine, le point le plus fort et le plus excitant, n’est vraiment pas le résultat. Qui a gagné, en combien de temps, c’est quoi son avance sur les autres? Non, absolument pas. Ce sont les dernières heures. De 19 heures à minuit sur le bord de l’arrivée ou bien dans la dernière montée du marathon. Voir tous ces gens qui encouragent et qui crient à chaque finissant est un moment indescriptible qui vous transporte. Trois jours après, je le ressens toujours. Imaginez l’athlète.

Voilà pourquoi ce texte n’est pas sorti plus tôt, les mots ne venaient tout simplement pas, car il n’y en a pas pour exprimer ce que je ressens à 100%.

Annie, ton grand frère est fier de toi. Comme l’a dit l’annonceur vers 21 heures, dimanche soir, «You are An Ironman».

Annie et Terry: Le coupe Ironman Lake Placid 2009!

Annie et Terry: le couple Ironman Lake Placid 2009!

Lake Placid jour 4
Je n’ai absolument rien d’autre à dire, que… quelques heures après avoir reconduit mes Ironmans préférés à l’hôtel, j’ai pris la direction de la file d’attente. Huit heures après, j’en ressortais avec mon inscription pour 2010. Ensuite, beaucoup de route avec très peu de sommeil et beaucoup de travail qui attendait en arrivant à la maison!

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