On tenait les Championnats québécois de cyclisme sur route Élite 2012, en fin de semaine dernière, à Rivière-du-Loup. Il me semble que, pour tous les coureurs de chez nous qui ne sont pas engagés dans un circuit professionnel de haut niveau, chez SpiderTech, par exemple, ça devrait être un incontournable. Une obligation morale. Me semble.
On vit en démocratie, je sais. Chacun est libre de prendre les décisions qui font son affaire. Mais, batinse, quel est l’intérêt de faire 500, voire 700 km de route pour aller tourner en rond pendant deux heures, à Binghamton, au coeur d’un peloton pas si relevé que ça, alors que l’on tient, chez nous, des championnats qui devraient couronner nos meilleurs cyclistes ?
Je me pose la question et j’aimerais bien qu’on m’explique…
Comprenez-moi bien. Je ne veux pas dénigrer ceux qui étaient là, à Rivière-du-Loup. Le champion senior, Rémi Pelletier-Roy, est un coureur que je respecte et pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Il mérite pleinement tout ce qui lui arrive. Mais je suis certain qu’il aurait préféré voir les Bruno Langlois, Charly Vives, Pierrick Naud, Jordan Brochu et Jean-Samuel Deshaies près de lui, sur la ligne de départ, à Rivière-du-Loup. Pour le fouetter, pour lui botter le derrière. Dis-moi si j’ai tort, Rémi.
Pourquoi boude-t-on, ainsi, les Championnats québécois ? Manque d’intérêt ? Manque d’incitatifs ? Certaines de nos équipes sont-elles si riches qu’elles peuvent se permettre d’envoyer des coureurs au diable Vauvert (c’est dans l’état de New York!!!) sans savoir ce qu’elles vont vraiment en retirer ?
J’aimerais qu’on m’explique…
On va à l’étranger pour le prestige ? Parce qu’il faut y aller pour garder ses entrées en sol américain ?
J’aimerais qu’on m’explique…
À mon avis, il faudrait trouver un moyen pour rendre les Championnats québécois plus attrayants, plus motivants, plus intéressants… et incontournables pour les coureurs de chez nous.
Je ne suis pas un compétiteur dans l’âme, c’est sans doute pour ça que je ne ferais pas 750 km en automobile pour aller participer à un critérium, surtout quand on a des championnats qui nous concernent tous, à une distance pas mal plus raisonnable.
Et je n’aime pas beaucoup donner mon argent aux étrangers quand je peux le dépenser chez nous.