Aarschot, Belgique – Un petit groupe de cyclistes québécois composé d’Antoine Duchesne, Pierrick Naud, Yohan Patry, Simon-Pierre Gauthier et Jordan Brochu, tous dans la catégorie U23, participent actuellement au projet de l’Équipe du Québec “Un jour Pro Tour” en Belgique.
Infovélo les a rencontrés, tout juste avant leur entraînement matinal, au café de la gare d’Aarschot, pas très loin de la base de Cyclisme Canada à Tielt-Winge. Benjamin Perry, un cycliste canadien, maintenant membre de l’équipe belge Lotto-Belisol les a rejoints.
Ils profitent de leur séjour au pays du vélo pour emmagasiner de l’expérience sur les courses européennes tout en peaufinant leur préparation pour les courses plus prestigieuses prévues à leur calendrier dans les prochaines semaines.
Pascal Choquette, l’entraîneur de l’Équipe du Québec, s’occupe de l’encadrement. « Grâce à une entente avec Cyclisme Canada, nous pouvons utiliser leur maison à Tielt-Winge et leur camion, ce qui permet de réduire les coûts du voyage tout en facilitant la logistique. Comme Cyclisme Canada n’avait pas de projet pendant ces deux semaines là, c’est une entente donnant-donnant entre les deux parties et en fin de compte ce sont les athlètes qui en profitent », a-t-il expliqué.
Le projet “Un jour Pro Tour” a eu lieu une première fois il y a deux ans grâce à une contribution financière de Bernard Arsenault, un dirigeant des Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal. L’objectif du voyage est de permettre aux jeunes coureurs U23 d’apprendre le métier en participant à des courses en Europe avec, comme ambition, que ces mêmes coureurs accèdent un jour au circuit WorldTour et disputent les épreuves présentées au Québec. On peut dire que l’initiative a porté ses fruits, car Antoine Duchesne, participant lors du premier voyage, a couru l’an dernier au Grand Prix Cycliste de Québec.
Cette année, l’expérience a été renouvelée avec comme objectif de préparer les trois coureurs sélectionnés (Jordan, Pierrick et Antoine) pour les Coupes des Nations du mois d’avril avec l’Équipe canadienne. C’est aussi l’opportunité de donner à tous, la chance de prendre de l’expérience et de mieux s’adapter au style de course européen.
« Ici, quand on va à une course, au lieu d’avoir 5-6 personnes qui peuvent gagner, il y en a peut-être 25-30 qui sont capables de gagner. Ce sont des courses plus agressives, style de course différent, au lieu d’être des attaques, des attaques et des récupérations, c’est plutôt, accélérations, accélérations, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne à la fin », a exposé Pascal Choquette.
Les coureurs québécois n’ont pas échappé aux caprices de dame nature et de l’hiver persistant en Belgique. L’entraîneur mentionne que « c’est sûr que c’est plus difficile à cause de la météo, parce qu’il faut faire un petit peu plus attention, être plus vigilant pour ne pas tomber malade, mais un peu tout le monde ici doit composer avec ça. Il y a eu un paquet de courses qui ont été annulées la semaine passée, nous autres on a été chanceux, on a eu accès à toutes les courses
qu’on avait prévues ».
Ils ont concouru trois fois la semaine dernière et, mercredi, ils ont eu la chance d’aller voir le parcours de Liège-Bastogne-Liège et, là-bas aussi, il y avait de la neige au sol ! « À toutes les courses il y avait à peu près 160-170 coureurs au départ et il y en a une trentaine maximum qui finissent, c’est dû principalement à la température, mais aussi c’est que quand tu n’es plus dans le peloton de devant, la course est finie et les gens te gardent pas sur le parcours pour te garder sur le parcours », précise Pascal Choquette qui sera le manager de l’Équipe canadienne pour la Coupe des Nations.
Pierrick Naud a été le meilleur représentant québécois jusqu’à maintenant en prenant la 14e place à Espleschin, le 8e rang à Avaing et le 21e place à Beloeil.
En fin de semaine, on enchaîne trois courses, Amay, Florennes et Hannut, pour conclure le projet. Ceux qui restent pour les Coupes des Nations vont aller faire de la reconnaissance pour le Tour des Flandres et les autres prennent l’avion pour retourner au Québec.
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