Joëlle Numainville : droit devant !

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Athlète Sportcom de la semaine

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Montréal, 5 avril 2012 (Sportcom) – À la suite de sa troisième place au Tour des Flandres, épreuve comptant pour la Coupe du monde féminine de cyclisme sur route, Joëlle Numainville reçoit le titre de l’Athlète Sportcom de la semaine du 2 avril. Avant cette prestation digne de mention, la cycliste avait déjà prouvé sa bonne forme, quelques jours plus tôt en Californie. Numainville avait terminé troisième au classement final de la Redlands Classic, où elle avait notamment signé une victoire à la deuxième étape.

« J’étais confiante de ma forme et cela paraît que je me suis plus entraînée cette année », a-t-elle commenté à propos de sa prestation en Belgique. « Par contre, les derniers moments de la course ont été stressants. Je suis à l’aise de rouler sur les pavés, car c’est plus musculaire, ce qui m’avantage. C’était la deuxième fois que je roulais sur ce parcours, alors je le connaissais. »

Sans être une épreuve pour les pures grimpeuses, les prétendantes à une victoire au Tour des Flandres doivent être en mesure de se démarquer dans les courtes montées abruptes. Et c’est le cas de la Lavalloise qui excelle sur ce type de terrain.

« C’est un beau parcours pour moi! Année après année, je m’améliore. J’ai pu me comparer aux meilleures dans les montées et j’étais vraiment à l’aise. Une fois dans le sprint pour la troisième place, c’était un peu le bordel. J’ai longtemps été en avant avec un vent de face, sauf que cela m’a permis d’éviter d’éventuelles chutes. Heureusement, les meilleures sprinteuses du groupe étaient elles aussi à côté de moi, alors nous devions dépenser la même énergie. Ça valait donc la peine et j’ai pu faire mon dépassement à 100 m de la ligne. »

Jeux olympiques de Londres : le suspense continue

Les Jeux olympiques de Londres approchent à grands pas, sauf que la composition de l’équipe canadienne reste encore à déterminer. À la course en ligne, le Canada devrait avoir droit à trois places. Des trois athlètes qui seront nommées quelques semaines avant les Jeux, deux d’entre elles prendront également part au contre-la-montre individuel.

Aux derniers mondiaux sur route, le Canada a excellé au chrono en plaçant trois de ses représentantes dans les sept premières, soit Tara Whitten (quatrième), Clara Hughes (cinquième) et Rhae Shaw (septième). Whitten et Hughes partent donc avec une longueur d’avance, sauf que Whitten pourrait ne pas se présenter aux épreuves sur route afin de concentrer ses efforts sur la piste, où elle a d’excellentes chances de médaille à l’épreuve de l’omnium. Il reste donc une place pour une athlète qui sera seulement à la course en ligne et c’est celle-ci que Joëlle Numainville convoite.

« Ce sont des choix discrétionnaires, alors il est difficile de dire où je me situe. Par contre, il est clair que ma performance de dimanche dernier va m’avantager. Depuis le début de la saison, j’ai montré que j’étais constante et j’espère qu’on va le remarquer. C’est stressant, car c’est la première année où j’ai des chances réelles de me qualifier. Je gère quand même bien tout ça et c’est plus un combat contre moi-même où je dois me concentrer sur mes performances à moi », soutient Numainville avec confiance.

Que Joëlle Numainville soit encore en lutte pour une place aux Jeux est surprenant, car elle a été ralentie par une blessure au sacrum survenue en juin dernier. L’athlète a passé plusieurs heures en séances de physiothérapie afin d’être pleinement guérie. « C’était très douloureux et juste d’attacher mes souliers, c’était quelque chose! Les choses se sont bien déroulées par la suite et là, je donne le tout pour le tout! »

Malgré qu’elle soit dans le dernier droit olympique, pas question pour elle de mettre l’école de côté. En effet, l’athlète de 24 ans suit un cours en stratégie de gestion ce printemps.

« Mon professeur m’aide beaucoup. Il y a déjà eu des étudiantes membres de l’équipe canadienne de nage synchronisée, alors il comprend que j’aie besoin de flexibilité dans mes horaires d’examens. Je suis vraiment chanceuse à ce point de vue », souligne celle qui terminera son baccalauréat l’an prochain et qui poursuivra ses études à la maîtrise en gestion, toujours à l’UQAM.

Gestion du temps, de l’entraînement, des études et du stress, Joëlle Numainville est déjà une gestionnaire accomplie.

Rédaction : Mathieu Laberge / Sportcom

Photo Team Optum

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