MONTRÉAL – Une organisation parfaite, un parcours remis à neuf, une foule déchaînée, des coureurs de grande qualité, tous ces éléments étaient présents au Grand Prix Cycliste de Montréal. Définitivement, la communauté cycliste ne pouvait pas demander mieux pour cette deuxième édition qui s’est déroulée sous un soleil éclatant.
Après avoir souffert sur un parcours extrêmement exigeant, vendredi, à Québec, les coureurs prenaient déjà le train le samedi pour s’en venir à Montréal et profiter d’un autre parcours digne de laisser ressortir quelques maux de jambes. En passant par la montée Camilien-Houde et celle de la Polytechnique, l’allure de la course a vite pris feu, car plusieurs coureurs voulaient être dans l’échappée matinale, en l’occurrence les hommes de l’équipe SpiderTech.
« Notre objectif de la course était d’avoir quelqu’un dans la première échappée, car nous n’étions pas les favoris et nous devions tout de même tenter quelque chose », expliquait Ryan Roth, visiblement fatigué de sa course, ajoutant aussi qu’il n’avait pas encore complètement récupéré de ses 201,6 kilomètres faits à Québec.
Bien entendu, tout le monde avait les yeux rivés sur les Québécois, car c’est une chance en or pour ceux-ci de pouvoir être aux cotés de tous les grands noms du cyclisme. Le fait d’être sur leur terre, amène une répercussion directe sur ces cyclistes, tout comme le mentionnait François Parisien, de l’équipe SpiderTech « Je suis né ici et les supporteurs m’ont donné une motivation supplémentaire, car en Europe, peu de gens savent qui nous sommes. »
La tête d’affiche du Grand prix cycliste de Québec et de Montréal, est sans contredit le Belge Philippe Gilbert qui s’est démarqué par sa façon agressive de courir, sa fougue, mais surtout par sa générosité et son temps qu’il a donné à tous les fans. Après sa victoire, à Québec, il mentionnait qu’il avait obtenu ce qu’il voulait et que tout le reste allait être un bonus. Un Philippe Gilbert encore une fois très puissant s’est illustré à Montréal et même malgré une chute en début de course, il est monté sur la troisième marche du podium. « C’était le sprint le plus long de ma vie, je suis parti à 500 mètres de la ligne et je ne crois pas que j’aurais pu partir plus tôt », mentionnait-il, car trois hommes étaient à ce moment détachés du peloton et il ne faisait qu’espérer les reprendre avant l’arrivée.
Il a aussi insisté pour prendre le micro et remercier publiquement l’organisation de la course « J’ai été très impressionné du support des gens ici et cela me rappelle les courses en Belgique. J’étais agréablement surpris de réaliser que les spectateurs me connaissaient », expliquait celui qui se dit fin prêt pour les championnats du monde qui auront lieu à Copenhague. Ce ne serait pas une surprise de le voir troquer son maillot de champion belge pour celui de champion du monde !