Montréal, 20 mai 2011 – Les athlètes en vélo de montagne au pays seront nombreux à converger vers Mont-Tremblant, samedi, afin de participer à la première épreuve de la Coupe Canada, un circuit de compétitions qui célèbre son 20e anniversaire. Comme chaque année, le Québec sera l’hôte de plusieurs des arrêts de cette série. Après le Mont-Tremblant, ce sera au tour de Baie-Saint-Paul (29 mai) d’accueillir la Coupe Canada, puis de Bromont (26 juin).
Selon Marc Lemay, un bâtisseur du vélo de montagne, tant au niveau provincial, national, qu’international, ce n’est pas une coïncidence que la Belle Province soit aussi représentée au sein de la Coupe Canada, puisqu’elle en est en quelque sorte la marraine.
« Le premier endroit où le vélo de montagne a été implanté au Canada, est au Québec. Dès le milieu des années 80, des épreuves en vélo de montagne ont commencé à être organisées. Lorsque la Coupe Canada a été instaurée, le Québec avait une longueur d’avance, que ce soit au niveau des athlètes, des organisateurs ou des événements. Bref, c’était un leader incontestable. Il y avait le Québec, et il y avait les autres. Pour progresser, les athlètes devaient venir ici, car chez eux, les organisations étaient débutantes et peu organisées », a raconté celui qui a entre autres occupé la présidence de la Fédération cycliste du Québec (1980-81), de même que celle de l’Association cycliste canadienne (1981-1992)
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Un tremplin vers la scène internationale
« La Coupe Canada est probablement l’un des circuits les plus importants, parce que c’était l’étape avant d’accéder aux épreuves de la Coupe du Monde. En fait, je ne connais aucun athlète qui a performé sur la scène internationale sans d’abord passer par au moins une Coupe Canada. C’est un passage obligé! » a indiqué celui qui a également assumé la présidence Commission internationale de vélo de montagne de l’Union Cycliste Internationale (UCI) de 1990 à 2002.
Et il sait de quoi il parle! Le vélo de montagne ne serait probablement pas là où il se trouve si ce n’était de M. Lemay. On lui doit notamment deux grandes réalisations : l’intégration du vélo de montagne comme nouvelle discipline à l’UCI vers la fin des années ’80, et l’intégration de l’épreuve du cross-country en vélo de montagne au calendrier officiel des épreuves aux Jeux olympiques d’été depuis 1996, à Atlanta. Principal dirigeant bénévole du sport du vélo de montagne de 1990 à 2002, il a été responsable à l’UCI du développement de la pratique cycliste qui a connu la plus forte croissance à travers le monde au cours des années ’90.
« N’eût été du Québec, je ne suis pas certain que le vélo de montagne se serait développé aussi fortement au pays. Et je pèse mes mots! Le Québec a littéralement fait office de pionnier », a-t-il conclu.