Infovelo.com

«La vocation, c’est d’avoir pour métier sa passion» -Stendhal
«On n’enflamme que ce qui est inflammable» -Jaurès
«La vie de quelques-uns sert de rêve à des millions d’autres» -Félix Leclerc

Trois citations. Trois citations qui pourraient être accolées à bien des individus oeuvrant dans le milieu du vélo. Si, dans la société, peu de gens malheureusement apprécient leur boulot, si certains ont fait fortune, comme le chante Dubois dans un domaine qui ne les emballent pas particulièrement, l’amateur de vélo lui peut se considérer choyé : ceux qui y font carrière sont souvent, très souvent, de véritables passionnés. Ce n’est pas la quête de la richesse qui était leur point de mire au départ.

Yvan Martineau, journaliste et animateur télé, passionné de plein air
sous toutes ses formes, a réalisé des émissions au camp de base du Mont
Everest, au Kilimanjaro, au Vietnam… Animateur des séries «Dans la roue du Tour» (un tour de la France à vélo) et «L’Amérique à vélo», diffusées sur Évasion, Yvan roule 12 mois par année pour aller au boulot à vélo. yvanmartineau.com.

 

Louis Garneau, André Primeau, Marc Turbide et Paul McKenzie ne sont que quelques noms qui témoignent de cette flamme qui marque au fer rouge le merveilleux monde québécois de la bécane.

Paul McKenzie (photo),le chic type par excellence, celui que tout le monde voudrait avoir comme beau-frère dans sa famille. Non seulement dirige-t-il Arkel, ce fabricant de sacoches de vélo parmi les meilleures au monde, mais Paul part chaque année à l’aventure. À vélo. Ainsi, il a parcouru la planète à vélo dans des voyages les plus exotiques les uns que les autres.

Marc Turbide est le représentant Shimano au Québec. Ces dernières années, il s’est construit une nouvelle résidence dans les Laurentides. Pour être toujours plus près de ses lieux de plein air de prédilection. Avec sa conjointe, Marc pratique une foule d’activités diverses et il a lui aussi à son actif des voyages d’aventure plutôt corsés. En couple, leurs choix de vacances démontrent qu’au-delà du boulot, le vélo et le plein air sont un mode de vie.

La famille Primeau était la seule, dans les années ’30, à avoir un «bicycle» dans son quartier de l’Est de Montréal. Leur papa réparait des bicyclettes. De fil en aiguille, André et trois de ses frères ont fondé Primeau Vélo, à Laval et Brossard. André a contribué à la mise sur pied d’un club de vélo, les Bicycologues. Aujourd’hui, à 76 ans, il roule encore malgré de sérieux ennuis cardiaques qui l’ont embêté. Il pédale, toujours aussi joyeux et reconnaissant envers la vie. Chaque hiver, il va à Cuba et y apporte des pièces ou des vélos pour les locaux. André est un personnage unique et un actif pour le monde du vélo, bien que ce soit son fils Éric (pas moins passionné) qui dirige maintenant les magasins.

Louis Garneau (photo). Tout le monde le connaît. Vraiment? J’ai récemment eu la chance de prendre un repas improvisé en sa compagnie, au terme de la conférence de presse dévoilant les grandes lignes de sa cyclosportive Trois-Rivières/Québec. Pour la première fois, j’ai eu la chance de m’asseoir et de vraiment converser avec l’homme. Qui m’a littéralement conquis. De la dynamite, ce Garneau !

Aujourd’hui, j’applaudis doublement son succès et sa nomination au «Marketing Hall of Legends» du Canada, à Toronto, dans la catégorie «Visionnaires».

À Infopresse, Louis Garneau expliquait dernièrement que «l’innovation est vraiment ce qui nous a sauvés dans les moments difficiles».

Trop occupé monsieur le président pour continuer à faire du sport ? Pas du tout. Ce temps précieux, il le trouve. Son équipe a aménagé un gymnase au bureau-chef et tous les midis, ils sont plusieurs à pédaler, tester, fignoler. C’est ainsi que Garneau et ses troupes vont de l’avant.

À Venise-en-Québec, le maire Jacques Landry a fondé un gîte du passant où les cyclotouristes vont en grand nombre. Il l’a fait en l’honneur de sa conjointe. Une cycliste, bien entendu.  Monsieur Landry a ensuite contribué à la naissance de la CCLACC, un bel événement populaire qui se déroule au lac Champlain et au pays de Foglia. Et, là-bas, l’un des bénévoles de l’an passé était Jean Tougas, qui organise cet été le Cyclo-défi de Québec, sur un parcours qui sera majestueux, promet-on. Les amoureux de la «petite reine» font tourner la roue. Et en entraînent combien dans leur sillage ?

Chacun de vous a probablement une foule d’exemples du genre dans son environnement. Si le vélo se porte si bien au Québec, c’est sans doute parce que cette race d’individus n’est pas en train de s’éteindre.

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