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Marie-Claude Molnar a repris la route, lors du dernier week-end, aux États-Unis. Elle nous fait part de son expérience lors de cette première compétition au calendrier paracycliste 2013.
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GREENVILLE, Caroline du Sud – Il y a 2 semaines deja, nous avons quitté notre nid, à Bromont, pour Greenville, Caroline du Sud, afin de prendre part au Greenville SC Para-Cycling Open. L’avantage qu’il y avait pour nous de prendre part à cet évènement est fort simple; les Championnats du monde de 2014 seront disputes ici. L’occasion était donc idéale pour se familiariser avec les parcours et « faire du volume », étant donné une température plus « biker friendly » qu’au Quebec.
Ceci étant dit, grâce à l’excellent travail de Cyclisme Canada, nous avons pu bénéficier d’une semaine d’entraînement de qualité avant de s’attaquer au travail, ce weekend. En plus, c’était plaisant de retrouver la gang. 🙂
Pour cette année, j’avais pris la décision d’être plus proactive dans ma préparation. J’avoue avoir douté de mes capacités vers la fin de l’hiver mais aussitôt que je suis sortie à l’extérieur, les doutes se sont en grande partie dissipés.
Un contre-la-montre de 14 km (« quatorsssse »)
Samedi; c’est écrit que la course contre-la-montre est l’épreuve de vérité. Ce n’est pas difficile à croire puisque nous sommes seuls contre… nous-mêmes. Croyez-moi, autant vos adversaires peuvent être puissants, le « soi-même » est toujours le plus fort. Bref, après un échauffement supervisé par mon coach, je me suis dirigée vers la rampe de lancement. Littéralement, puisque c’est incliné vers la bas afin de nous donner une petite poussée pour partir.
J’ai bien contrôlé mon effort au départ, me souvenant que mon coach m’a dit à maintes reprises de partir progressivement et non avec agressivité. Check! Après quelques kilomètres, les jambes commencent à faire sentir leur présence, c’est tout à fait normal ! Il faut alors continuer à creuser et pousser/tirer; y’a pas à dire, c’est une bataille à gagner…
Faire du vélo, c’est 50% dans la tête et 50% cardio. Bref, en franchissant la ligne d’arrivée, j’étais contente de la performance que je venais de livrer, considérant qu’il s’agissait de la toute première course de la saison. L’objectif est de dépasser la vitesse standard de ma categorie, qui est 37,10 km/h. Eh bien je n’étais pas loin à 36.7 km/h de moyenne. Pas si mal pour un parcours vallonné et un avant-midi venteux!
Dimanche, course sur route de 55 km. J’essaie une nouvelle préparation et crée mon échauffement, que je teste afin de savoir si je vais le garder pour les autres courses. Petit mot avec le coach avant de me diriger vers le départ: « n’anticipe pas ce qui va arriver, reagis! » Ses mots sont restés dans ma tête tout le long de la course et je suis contente de rapporter que durant cette course, j’ai fait des choses que je n’avais jamais faites auparavant par manque de confiance. Il aura même fallu sortir le coude à une occasion pour repousser le guidon d’un autre cycliste qui commençait à se tasser sur moi pour prendre la roue que je suivais. Je me suis fait tasser dans le gazon, ce qui a permi au peloton de me distancer un peu mais au lieu de me laisser décrocher sans combattre pour revenir, je me suis battue et suis ainsi restée avec le peloton de tête jusqu’à la fin de la course.
A l’avant-dernier rond-point, l’un de mes coéquipiers (la course comprenait des categories homme et catégories femme) me dit d’accélérer, puisque je suis en avant complètement. Je me tasse afin qu’il puisse prendre le relais mais, hélas, il a chuté en prenant le virage. Heureusement, il n’a subi aucune blessure sérieuse !
La course s’est terminée au sprint, que j’ai manqué, car j’avais un braquet trop gros, ce qui n’est pas efficace au sprint. Je suis quand même bien contente des performances réalisées lors de ce premier évènement de la saison.
Weekend prochain, direction Circuit Gilles-Villeneuve pour la 30e édition du Défi Sportif AlterGo!