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Marie-Ève Croteau nous raconte…
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Après plus d’une semaine à Salies de Béarn en France dans les vallées et les côtes en préparation pour les prochaines compétitions, le vendredi 8 juin était un critérium, à Anglet, pour 7 tours et 35 km. Parcours pas facile par moment avec des faux plats, des petites montées mais toujours avec des vents de face et assez frais, car nous étions sur le bord de la mer… et sans oublier la sécurité qui était plus ou moins présente.
Au premier virage, impossible de tourner car une auto, un camion Europcar, 3 motos et nous, le peloton, voulions tous tourner à droite, résultat, 2 des 3 motos sont entrées en collision et ont chuté, collision dans le peloton car nous avons dû nous arrêter complètement mais en ce qui me concerne, avec mon œil de lynx et rapide comme une couleuvre, j’ai réussi à éviter le tout et à repartir. Résultat, première place avec une avance de 56 secondes et le maillot de meneuse de la première étape.
Le samedi 9 juin, contre la montre au menu à Cambo les Bains, 2 tours pour 9 km seulement mais avec une solide pente en zigzag avec une inclinaison de 10% pour ensuite prendre un virage à 90 degrés et remonter une côte de 10 à 14 % sur 1 km. Une fois de plus, beaucoup de problèmes avec la sécurité, ils ont même dû repousser de 30 minutes l’épreuve du fait qu’ils n’étaient pas en mesure d’assurer la sécurité du parcours. Bref, ce n’était pas ma meilleure journée à moi non plus, longue période d’attente, fatigue accumulée, départ difficile car mes roues ont tourné dans le beurre, arrêtée complètement du fait qu’il y avait 3 autos qui voulaient tourner à la même place avec un bénévole au milieu ne sachant plus quoi faire, bref, sécurité extrêmement défaillante, très dangereux. J’ai même dû, à mon sprint final, passer sur le trottoir et redescendre plus loin afin d’éviter 2 piétons qui passaient en plein milieu d’un rondpoint. Il est évident que l’objectif de ce contre la montre était la sécurité donc de rester sur mes 3 roues et d’éviter les collisions avec les autos et les piétons, au diable le chrono, l’important, rester en vie. C’est le pire parcours au niveau de la sécurité et l’organisation du Paracycling Tour s’est excusée à de nombreuses reprises mais la bonne nouvelle dans tout ça c’est qu’il n’y a eu aucune collision. Résultat, deuxième place avec 5 secondes de retard sur le clm de l’australienne donc toujours avec une avance de 51 secondes et un nouveau maillot de meneuse après la deuxième étape.
Le dimanche 10 juin, dernière étape du tour avec un 30 km pour une course sur route. Dame nature était plus au moins au rendez-vous. Une fois de plus, très grosse montée de 10 à 12 % sur 1,4 km. J’ai atteint une pointe de vitesse de 63,9 km/h et j’ai dû mettre les freins, donc belle descente également. Parcours beaucoup mieux sécurisé mais énormément de confusion au niveau de l’information pour le nombre de tours restant, les directions ou la ligne d’arrivée donc, en ce qui me concerne, j’ai sprinté à 48-50 km/hr (record pour moi) sur une distance de 600 mètres en pensant que c’était la ligne d’arrivée et, à ma grande surprise, il restait un kilomètre, donc la batterie était à off! J’ai terminé deuxième à 4 secondes mais j’ai tout de même remporté le Paracycling Tour de France et je suis repartie avec 3 bouteilles de vin, 3 maillots, 80 euros et, pour finir, un 20lbs de jambon proscuito de Bayonne!
Sincèrement, je commence à manquer de place avec les bouteilles de vin et trophées de Piacenza, Rome et, maintenant, de France.
Bilan très positif après les 2 semaines passées en France. Très bénéfique également car ça m’a permis de travailler sur les montées, d’essayer beaucoup de choses en course car c’était le moment parfait de les tester. De très bon augure pour la suite…
Prochaine étape, deuxième Coupe du Monde de la saison, à Segovia, en Espagne, les 15-16 et 17 juin prochains.