Montréal, 18 juillet 2010 – Le Tour de la relève internationale de Rimouski a connu un tel succès qu’il n’est pas prématuré d’affirmer que ce nouvel ajout au calendrier québécois est là pour y rester.
Deux Québécois sont sortis victorieux de cette première édition. Il s’agit des cyclistes Joakim Albert (Rocky Mountain-CIBC) et Élisabeth Albert (Équipe Espoirs Saputo). Trois autres représentants du fleurdelisé ont imité leurs compatriotes. En effet, Anne-Marie B. Morin (Atrium CC2R), Tennessee Mayer (Espoirs Laval) et Yohan Patry (VC Montréal-Cycles Régis) se sont eux-aussi hissés sur le podium au terme de la sixième et dernière étape. La première a conclu le Tour au deuxième rang, alors que les deux autres se sont inscrits au troisième échelon du classement général.
« Joakim et Élisabeth ont couru de la même façon, c’est-à-dire de manière intelligente. Le but était de conserver leur maillot, et c’est ce qu’ils ont réussi à faire. Ils ont fait la preuve qu’ils étaient de vrais leaders », a déclaré Josée Robitaille, coordonnatrice route et piste à la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC).
En plus de l’emporter au général, le vainqueur du Tour a enlevé les honneurs du contre-la-montre présenté dimanche en matinée, et terminé troisième au critérium remporté par l’Ontarien Brandon Etzl. Dépossédé du maillot jaune, Ben Perry (Team Ontario) a fini bon deuxième au final. Non loin derrière, le Québécois Yohan Patry (VC Montréal-Cycles Régis) a ravi la troisième place.
Du côté féminin, c’est Anne-Marie B. Morin (Atrium CC2R) qui a été la plus rapide lors de l’épreuve solitaire. Cette dernière a d’ailleurs conclu la compétition au second rang, devant sa compatriote québécoise, Tennessee Mayer (Espoirs Laval). Quant au critérium, il a été l’affaire d’Adriane Provost (Équipe Espoirs Saputo). Une performance qu’a saluée la gagnante du Tour. « Cette victoire va lui faire du bien. Elle a été malade ces derniers temps et n’a donc pas été en mesure de performer comme elle l’aurait dû », a-t-elle lancé.
Académie Rimouski
Détecteurs de talents, soyez à l’affût! « Tous s’entendent pour dire que c’est un événement incroyable. C’est une merveilleuse opportunité pour ces athlètes. C’est un peu une sorte de Star Académie pour cyclistes finalement! », a indiqué Josée Robitaille, toujours aussi imaginative dans ses commentaires.
« Les jeunes ont adoré leur expérience. Le fait de participer à un Tour, et donc de courir ensemble sur plusieurs jours et de dormir au même endroit, a permis de développer un autre type de dynamique. Ils ont entre autres appris à se connaître », a-t-elle ajouté.
Un succès garant d’une seconde édition
« Les jeunes ont trippé! Les cyclistes sont venus me voir et ils étaient emballés. Pour eux, c’était comme vivre un mini Tour de France », a lancé Michel Fugère, l’organisateur de la compétition, qui a avoué s’être inspiré du Tour cycliste le plus en vue sur la planète, modèle ayant fait ses preuves.
D’ailleurs, la majorité des équipes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles désiraient revenir pour la deuxième édition et qu’ils tenteraient de passer le mot de manière à ce que la participation soit encore plus importante. Un signe comme quoi l’événement a été apprécié et est destiné à grossir!
Même son de cloche du côté des partenaires! « Plusieurs commanditaires m’ont déjà indiqué qu’ils reconduiraient leur support financier, allant même jusqu’à préciser qu’ils bonifieraient leur offre. D’autres commanditaires potentiels m’ont quant à eux fait savoir qu’ils voulaient embarquer dès l’an prochain. Ça me motive évidemment à continuer. »
« Je suis vraiment content de la réponse des gens et des commentaires que j’ai reçus. Je constate cependant que certains ajustements seront nécessaires. Bref, je veux améliorer le produit pour l’an prochain », a poursuivi Fugère, qui a avoué être perfectionniste.
Son fils, David, a revêtu le maillot jaune de meneur au terme de la première étape présentée dans le cadre du Tour de la relève internationale de Rimouski. Bien qu’il ait par la suite dû le céder, il n’en demeure pas mois que cet exploit est d’autant plus surprenant que l’athlète qui provient du milieu du vélo de montagne participait alors à sa première course sur route à vie. « Ça allait au-delà de toutes nos espérances. Il en était d’ailleurs le premier surpris », a conclu le père, qui peinait à contenir sa fierté, et avec raison.