Conférence de presse, chez Louis Garneau, en ce vendredi matin, 14 mai, pour annoncer la tenue de la version Ville de Québec du Tour du Silence. Cette randonnée cycliste internationale, à la mémoire des des cyclistes victimes d’accidents de la route, se tiendra simultanément – en silence – sur quatre continents, dans plus de 400 villes, le mercredi 19 mai.
À Québec, le rendez-vous est au PEPS de l’Université Laval, à 18 h 30 (terrain de football).
Au même moment, ou presque, vendredi matin, un terrible accident de la route coûtait la vie à trois cyclistes, fauchées par un véhicule automobile, alors qu’elles roulaient sur la route 112 en compagnie de trois autres triathlètes (club de Saint-Lambert), en Montérégie.
Jamais, la manifestation de mercredi n’aura été aussi pertinente, car elle vise justement à sensibiliser tous les utilisateurs de la route à la prudence et à rappeler que le partage de cette infrastructure doit se faire de façon civilisée.
Jean-Marie De Koninck, président de la table québécoise sur la sécurité routière, a loué cette initiative à laquelle il participera pour la deuxième année, ajoutant qu’on avait connu une augmentation de quatre décès, chez les cyclistes, en 2009, comparativement à 2008. Les automobilistes ont leur responsabilité, soutient le réputé mathématicien, «mais les cyclistes devraient se montrer plus responsables, respecter le code de la route et porter le casque». Citant des sources médicales, Jean-Marie De Koninck a aussi mentionné que, «le casque ne permet pas d’éviter les accidents, mais dans 60% des cas, on dit que si les cyclistes l’avaient porté, on aurait pu éviter le pire».
Porte-parole de l’événement, à Québec, Louis Garneau a lancé un appel à tous, un appel à la mobilisation, pour que le Tour du Silence ne passe pas inaperçu. «On a toujours peur de perdre un ami, un membre de la famille… Il faut sensibiliser les automobilistes et aussi les cyclistes», a-t-il dit, en substance. «J’étais ému, quand j’ai participé à cet événement, l’an passé. Tous ces gens, silencieux… j’invite les cyclistes à venir en grand nombre.» Plus tard, en entrevue téléphonique, Louis Garneau s’est dit bouleversé par ce triste accident survenu en Montégérie. «Mercredi, on va rouler pour ces gens-là. On est tous à l’envers, la communauté cycliste est sous le choc. C’est à se demander s’il y a des routes qui ne sont pas sécuritaires, des routes qui devraient être interdites aux cyclistes. Automobilistes et cyclistes, faut qu’on fasse attention…»
Lise Tourigny, gestionnaire en sécurité routière, à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), a, pour sa part, évoqué le «devoir de mémoire envers toutes nos victimes de la route, en particulier les cyclistes», un devoir qui devrait être rempli par des milliers de cyclistes, partout sur la planète, mercredi prochain.
La Ville de Laval sera, elle aussi, le théatre d’une manifestation identique. Je vous invite à visiter le site du club cycliste les Espoirs de Laval pour y trouver, non seulement les informations pertinentes au Tour du Silence, dans cette ville, mais aussi la liste de tous les endroits où l’on en tiendra un au Québec.
Je suis une cycliste membre du club le Suroît depuis plus de 10 ans. Je suis très touchée par la tragédie du weekend dernier. Je suis peinée sans connaître personellement les victimes mais je suis surtout frustrée car on semble vouloir mettre le blâme sur les cyclistes.
Dimanche, j’ai roulé avec les membres de mon club et nous étions sans cesse harcellés par les automobilistes. Klaxon, commentaires désobligeants. J’ai l’impression que ce triste évènement a activé la guerre entre automobilistes et cyclistes au lieu de sensibiliser. Je n’en reviens pas du manque de civisme des Québecois.