Toutes les grandes villes sont confrontées aux mêmes problèmes : la congestion et la pollution. Entre autres… Québec n’y échappe pas.
Une façon de réduire tout ça, c’est l’utilisation du vélo, pour ses propres déplacements et pour le transport, sur courtes distances, de marchandises légères ou de courrier qui ne peut être transmis par les voies électroniques.
Le marché est là.
Imaginé et mis sur pied à New York dans les années 80, le service de courrier à vélo, depuis, n’a cessé de s’étendre. En France, c’est l’explosion, depuis une couple d’années, soutient Christophe Navel, qui vient de lancer, à Québec*, un service de livraison sur deux roues. Véli coursiers, c’est le nouveau service qui sert les entreprises du centre-ville de Québec depuis quelques mois. Un service devenu essentiel, estiment certains intervenants du milieu du vélo, du transport actif et écologique.
Si ça se fait ailleurs, notamment à Montréal, « pourquoi pas nous ! », s’est dit Christophe Navel… qui veut « fournir aux entreprises de Québec une alternative propre, écologique » et efficace. Le vélo, en milieu urbain, est difficile à battre. Véli coursiers est en mesure de livrer, rapidement, les colis qu’on lui confie, selon les besoins du client qui fait appel à ses services. Une heure, deux heures, trois heures ou la journée même.
Surprenant, de voir un tel service offert dans une ville côteuse comme Québec ? On a pensé à tout ! Avec le concours d’une entreprise de Sherbrooke, BionX, on peut s’assurer qu’aucune condition, climatique ou autre, ne viendra entraver le travail des coursiers. « L’assistance électrique élimine toutes les difficultés », affirme Christophe Navel.
« Les côtes, le vent, la neige – avec des pneus appropriés – ne sont plus un problème. Les arrêts (feux de signalisation) ne sont plus une entrave car, avec l’assistance électrique, les relances sont plus faciles et les coursiers en sont moins affectés », ajoute-t-il, en substance.
L’entreprise est jeune et elle a dû recourir à divers appuis, pour lancer ses opérations. Imaginatifs, créatifs, Christophe Navel et sa conjointe, Marie-Hélène Bouffard, ont même pensé à la publicité sur leurs véhicules, pour financer une partie de leurs opérations. « On est vu… on peut faire voir ! »
Quant aux coursiers, des jeunes qui semblent en pleine forme, on les recrute dans des milieux particulièrement scolarisés. Des universitaires, dans bien des cas.
Il ne reste qu’à gagner l’acceptation des automobilistes, car un vélo adapté au transport, ça prend un peu plus de place… mais ça fait partie des changements de mentalité que l’on fera, que l’on verra, graduellement, au cours des prochaines années. La tendance, qu’on se le dise, est irréversible.
* Endroit on ne peut plus approprié pour le lancement d’une telle entreprise, le Centre Culture et Environnement Frédérick Back, à Québec. Plusieurs organismes à caractère communautaire, environnemental y sont logés.
Véli Coursiers 418-558-6165.

Au lancement, l'équipe Véli coursiers était représentée par Christophe Navel, Marie-Hélène Bouffard, Josianne Guimont, Sylvain Karpinski, François Desmeules et Sébastien Marchand.

Bullitt, une «bête de somme » importée du Danemark, est utilisée par les coursiers pour certaines livraisons un peu plus lourdes. Dificile à manoeuvre ? Après un court essai, on s'en sort assez bien, on maîtrise la monture sans trop de problèmes, affirment les coursiers Sylvain Karpinski et François Desmeules.