Ma première idée de tître était: En Cascades vers le sommet! Finalement, je l’ai trouvé un peu trop paradoxal. Une cascade, ça descend, non? J’ai opté pour la maturité.
Pourtant, dans le cas de l’équipe cycliste féminine, c’est bien vers le haut que l’on s’en va.
La présidente de l’équipe, Suzie Bélanger, est une femme dynamique et déterminée. Ça déteint sur le groupe qu’elle rassemble à chaque année, en compagnie de son conjoint et directeur sportif de l’équipe, Maxime Caron. «L’Équipe Cascades retient toujours l’élite du cyclisme féminin québécois», proclamme-t-elle, fièrement. Avec des coureuses aguerries comme Véronique Labonté, Joanie Caron et Catherine Couture, on comprend que l’équipe est bâtie autour de fières compétitrices qui ont acquis une belle maturité, au fil des ans.
L’Équipe Cascades en sera, en 2009, à sa sixième saison sur le circuit compétitif québécois.
«Au début, en 2004, c’était un projet flyé, cette équipe. Véronique Labonté et Julie Arseneault en étaient les piliers. On était peut-être une vingtaine de femmes, au Québec, qui faisaient de la compétition. Le but, c’était de rendre le sport plus accessible. On n’avait même pas de départ réservé aux filles, à l’époque.
«L’année suivante (2005), quelques coureuses voulaient participer à la Coupe du Monde. Maxime (Caron) a pris les choses en main et on y est allé. Mais c’est une faveur qu’on nous a faite car on n’était vraiement pas de calibre», concède Suzie Bélanger.
En 2006, le mouvement a pris de l’ampleur. On retrouvait une centaine d’athlètes sur le plateau féminin. «Quelques-unes aspiraient même à la catégorie élite et le niveau professionnel», mentionne notre interlocutrice. «En 2009, nous sommes à l’étape pro-am. Les filles n’ont pas de salaire pour courir avec l’équipe, mais elles bénéficient de tout l’encadrement et les services nécessaires à la poursuite de leur carrière. Le but, c’est maintenant d’amener les filles à l’étape suivante: les rangs professionnels. C’est pourquoi nous serons plus actives que jamais au niveau Nord-Am et que nous participerons à plusieurs courses aux États-Unis, au cours de la saison 2009.»
Les filles sont plus fortes, les moyens pour se développer sont meilleurs et la compétition s’améliore, au Québec, soutient Suzie Bélanger. «L’équipe Rocky Mountain en est un bel exemple. Ça va être intéressant, ce sera un autre beau défi, pour les coureuses de l’équipe, de se mesurer à ce groupe.»
Camaraderie et esprit d’équipe
Dans toute équipe, la «chimie» et la camaraderie sont des éléments essentiels pour assurer un fonctionnement harmonieux et efficace. Aucune inquiétude, là-dessus, dans l’Équipe Cascades. «Toutes les coureuses se connaissent et sont de bonnes amies. Ce sont des filles avec qui on va avoir du plaisir…», soutient Suzie Bélanger.
Propos corroborés par l’une des membres de l’équipe, Joanie Caron. «L’équipe s’améliore à chaque année avec un noyau qui reste sensiblement le même. C’est cette stabilité qui assure la force de l’équipe. Le support de Suzie et Maxime est très motivant, on s’entend bien entre nous et on sait que chacune va apporter sa touche, son style, pour le bien de l’équipe, même si chacune peut avoir ses propres objectifs personnels. L’attitude est très bonne au sein de l’équipe», souligne celle qui, parmi ses bons coups de 2008, a gagné le volet féminin du Tour de Québec.
D’ici la fin du mois, on devrait faire part, lors d’une conférence de presse, des projets de l’équipe pour 2009, présenter les coureuses et confirmer la venue d’un autre commanditaire majeur qui viendra épauler les efforts qui ont été et seront déployés pour faire un succès de la prochaine saison.
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