Loin d’être un mode passagère, le vélo, accessoire sportif ou de loisir, moyen de transport propre et efficace, a toujours été présent dans le paysage québécois. Jamais, cependant, autant qu’on le constate depuis quelques années.
La quatrième édition de L’état du vélo au Québec, brosse un portrait complet de la situation.
Voici quelques données, impressionnantes, dans la version 2010 de cette étude menée par Vélo Québec.
· 4 millions de cyclistes, dont 3,1 millions de cyclistes adultes (500 000 de plus qu’en 2005);
· Le nombre de cyclistes qui utilise le vélo à des fins de transport a doublé : 37% des cyclistes utilisent le vélo occasionnellement ou quotidiennement comme moyen de transport. En 2000, la proportion était de 20%. Pour le Québec, c’est 1,3 million de personnes qui se déplacent
occasionnellement ou fréquemment à vélo plutôt que par un autre mode de transport.
· Progression de 36% du réseau cyclable en cinq ans (de 6 800 à 9 200 km). La Route verte à elle seule passe de 3 600 à 4 700 kilomètres entre 2005 et 2010.
Le vélo qui transporte
· Le potentiel du vélo dans les déplacements quotidiens est prometteur. À Montréal, Québec et Gatineau, plus du tiers des travailleurs habitent à moins de 5 kilomètres du lieu de travail. À Trois-Rivières et Sherbrooke, c’est près de la moitié d’entre eux.
· Depuis 2005, le cocktail transport, c’est-à-dire la complémentarité entre le vélo et les transports publics, se met en place. Les supports à vélos sur bus se propagent, la communication autour de l’accessibilité à bord du métro est devenue positive, les stationnements aux stations se sont multipliés et l’accès aux trains de banlieue est maintenant facilité. Le BIXI y donne également tout un sens : deux usagers du BIXI sur quatre le
combinent à la marche et 68% y ajoutent le transport collectif.
Le vélo qui contribue au développement touristique
. La Route verte est devenue un incontournable au plan touristique, autant par l’utilisation qu’on en fait que par l’envie qu’elle suscite à l’extérieur du Québec. Pour 62% des cyclistes, la présence de pistes ou de routes aménagées est déterminante dans le choix d’une destination pour une randonnée ou un voyage. Lorsque l’on interroge directement les cyclistes qui
fréquentent les hébergements cyclistes Bienvenue cyclistes! ce pourcentage grimpe à 85%.
Le vélo qui joue avec la loi du nombre – Safety by numbers
. De 1987 à 2010, le nombre total de vélos a plus que doublé au Québec. Quant au nombre de cyclistes réguliers, il a augmenté de 50 %. Pourtant, on a constaté, parallèlement, une diminution de 58 % du nombre de décès reliés aux accidents cyclistes. De plus, les blessures graves ont chuté de 72 % et les blessures légères, de 52 %. À ce chapitre, le Québec ne constitue pas un cas isolé. Aux Pays-Bas, de 1980 à 2005, la popularité du cyclisme a augmenté de 45 % alors que le nombre de victimes d’un accident de la route a diminué de 58 %.
Tous en piste !
La popularité des pistes et voies dédiées aux cyclistes ne se dément pas.
Le nombre d’utilisateurs du vélo comme mode de transport a doublé : 25 % des cyclistes en 2000, 53 % en 2010; total = 388 000 personnes pour qui vélo = transport!
Et quand on se compare.
. On compte ici 750 vélos par 1000 habitants. C’est 900 au Danemark, 1125 aux Pays-Bas. C’est 228 en France.
Il reste encore beaucoup de chemin à faire, particulièrement au niveau des attitudes et des comportements, constatent tous les intervenants associés au développement du réseau cyclable québécois. Mais il faut convenir qu’un travail colossal a été effectué, ces dernières années, et que le Québec est définitivement sur la bonne voie !