Silver City, Nouveau Mexique – Dans les environs de Silver City, il n’est pas rare que les cyclistes aient la vision trouble ou ressentent des brûlures dans les jambes tellement les montées sont nombreuses.
Bien souvent, ils s’attaquent avec grande peine à des montées comme Sappollo ou Gila Monster où la douleur atteint des sommets inégalés. Certains, d’ailleurs, ne s’en remettent pas. Mais ceux qui, en compétition, doivent affronter les montées infernales du Tour of the Gila souffrent encore bien plus. Pour plusieurs, compétitionner dans cette région revient à essayer de respirer par une paille. Par conséquent, y rouler tout simplement pour le plaisir est une entreprise à laquelle il faut penser par deux fois. Pourtant, pour tout cycliste, il n’est pas question d’abandonner la partie et de renier la souffrance absolue : il faut aller au-delà de ses limites physiques.
Mieux encore, les coureurs professionnels recherchent ce genre de souffrance, sachant très bien qu’une fois rendus au sommet, ils seront submergés par un sentiment de satisfaction sans précédent. Mais, cette sensation est éphémère puisque peu après, ils doivent remonter sur leur vélo et se mesurer sans cesse aux plateaux exposés des hauts sommets comme, par exemple, le « Gila Monster », avant-dernière montée du Tour of the Gila.
Au dernier jour de course dans les environs de Silver City, les coureurs doivent monter dans chaque direction cette côte, aussi connue sous le nom de Devil’s Spine (colonne du diable). Le Tour of the Gila fait partie des courses cyclistes à étapes les plus prestigieuses d’Amérique du Nord. C’est pourquoi elle revêt une importance particulière pour l’équipe Ekoi-Devinci à l’amorce de la saison 2013.
Certaines des plus grandes légendes — bonnes ou mauvaises — du monde cycliste sont venues à Silver City pour prendre part au Tour of the Gila. La course de cinq étapes se déroule dans un mélange de zones désertiques, de forêts et de montées en haute altitude. Cette grande compétition exige de la polyvalence : le gagnant doit posséder des aptitudes de sprinteur, de grimpeur et être doué en contre-la-montre. Chaque journée est épuisante mentalement et physiquement; la persévérance, les nerfs et le niveau d’énergie sont constamment mis à l’épreuve.
Se mesurer aux meilleurs cyclistes professionnels en Amérique du Nord représente pour l’équipe Ekoi-Devinci une occasion unique d’évaluer son degré de préparation physique et de travailler en équipe pour la première fois en 2013. Certes, organiser le déplacement d’une équipe au complet vers le Nouveau-Mexique pose des problèmes de logistique, de planification et d’autres genres. Malgré tout, c’est un investissement qui en vaut la peine. En effet, la course en soi renforce l’esprit d’équipe, mais en plus, le voyage et la vie en commun forment le caractère de chacun et leur apportent de l’expérience. Cette expérience est inestimable pour l’équipe afin qu’elle puisse atteindre ses objectifs principaux ultérieurement.
Chaque course compte, mais celle de Gila représente davantage en raison de sa riche histoire et du niveau de forme qu’elle procure compte tenu de l’altitude. De plus, les paysages et l’immensité du territoire nous imprègnent à la fois d’humilité et d’énergie. Cette compétition représente un grand défi pour les coureurs d’Ekoi, mais elle leur permet aussi de gagner en confiance afin de mieux affronter les obstacles qui surviendront en 2013. Les coureurs retenus pour cette course sont : Antoine Matteau, Jordan Brochu, Félix Côté-Bouvette, François Chabot, Micheal Midlarsky, Artur Sagat et Juan Miguel Perez Garcia.
La meilleure des chances à tous les coureurs de l’équipe. Cette course unique sera certainement des plus passionnantes.
Photo courtoisie équipe Ekoï-Devinci – Le « monstre » les attend…