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Marie-Hélène Prémont, par ses exploits en vélo de montagne, a laissé une empreinte indélébile, sur la scène sportive québécoise, au cours des dernières années. La saison 2010, elle l’aborde avec enthousiasme, forte d’une expérience que personne ne peut lui enlever. Aujourd’hui, premier texte (de 2) issu d’une rencontre avec l’athlète de Château-Richer, juste avant Noël.

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Ça peut sembler paradoxal, mais Marie-Hélène Prémont n’aime pas planifier les choses à long terme. Rêves et ambitions, oui, mais pas trop! Les résultats, «les Jeux olympiques à tout prix, pas vraiment». «Je crois à ma destinée», lance l’athlète de Château-Richer. C’est son petit côté sprituel, qu’elle dit. L’effort et la détermination font le reste.

Efforts et détermination qui n’ont certainement pas fait défaut depuis qu’elle a commencé de rouler en montagne. Maintenant âgée de 32 ans (elle est née le 24 octobre 1977), après une saison difficile, «la pire de ma carrière», avoue-t-elle, il lui reste encore un bon coup à donner!

«Mais 2010, faut pas me demander si ce sera ma dernière année de compétition. Je ne veux plus en parler. Je l’ai dit, je n’aime pas planifier à long terme… Oui, un jour je devrai arrêter, mais je ne pouvais laisser passer une année comme celle qui nous attend. Les Mondiaux, chez nous, il n’était pas question que je reste là, le long des pistes, à encourager les autres… après une saison comme celle que je viens de connaître.»

Les Mondiaux, au Mont-Sainte-Anne, seront donc son «objectif majeur», en 2010. Et on la verra pendant toute la saison sur le circuit de la Coupe du Monde, prête à donner le maximum pour reprendre sa place au sommet.

Prête? Après tous ces problèmes qu’elle a connus en 2009? «On travaille là-dessus.» L’asthme à l’effort a été clairement diagnostiqué – par des tests d’hyperventilation eucapnique volontaire – et la situation semble maintenant sous contrôle. Les difficultés (allergies) en forêts, en milieux humides, sont choses du passé. Les pompes? Plus besoin!

Reste à corriger un problème de positionnement qu’elle a ressenti, sur son vélo, et qui a provoqué un débalancement au niveau du bassin. Mais ça va se régler… «J’étais toujours croche, avec une jambe compactée. J’ai une équipe autour de moi et tout le monde travaille de son côté pour trouver les réponses…»

«J’ai toujours eu de la facilité dans toutes les disciplines sportives que j’ai pratiquées. Même chose à l’école. Au primaire, au secondaire, c’était toujours facile, je n’avais pas besoin d’étudier pour avoir des notes de 90 et 100%. Mais au cégep, il a fallu que j’ouvre les livres. Je n’avais pas cette discipline et j’ai payé un peu, au début. À l’université, les examens, ça me stressait, contrairement à une compétition dont je connais les parcours et les adversaires. Je voulais avoir de bonnes notes mais je ne savais pas si j’avais regardé les bonnes choses… mais j’ai relativisé tout ça, par la suite.»

Médaillée olympique (argent-Athènes), médaillée d’or aux Jeux du Commonwealth de Melbourne (2006), six fois championne canadienne, Marie-Hélène Prémont a commencé la pratique du vélo de montagne à l’âge de 16 ans, après plusieurs années de planche à neige. Pendant une couple d’années, elle a compétitionné sur les deux plateaux, mais elle a finalement opté pour la bécane! 

«C’est la Coupe du Monde, au Mont-Sainte-Anne, qui m’a donné le goût de commencer le vélo de montagne. J’avais des amis qui en faisaient, mon chum (Jonathan Voyer) avait commencé, ma soeur aussi … je me retrouvais avec un réseau d’amis… ils ont tous arrêté et moi, j’ai continué!»

Dans son cheminement, sur la scène sportive, Marie-Hélène a pu compter sur le support de ses parents, de son entourage, de ses amis et de bons commanditaires, dont Rocky Mountain, depuis le début (15 ans), et Familiprix, depuis quatre ans. «Beaucoup plus facile de se développer, dans de telles conditions.»

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