Marie-Michèle Paré tient l’Espagne dans sa mire

20 avril 2011, premiers contacts et amorce de rédaction du présent texte. On se croirait en plein hiver. Après avoir repris goût à la verdure, voilà qu’une importante chute de neige s’abat sur plusieurs régions du Québec. Quand on pense vélo, ça n’a rien de rigolo. Mais ça n’empêche pas les athlètes de se préparer, de s’entraîner sérieusement. C’est le cas de Marie-Michèle Paré, une duathlète de Victoriaville, qui participera aux championnats du monde de sa discipline, en Espagne, en septembre prochain.

« Mis à part la température, l’entraînement va super bien!», répond, à ce moment, celle qui pratique la profession de vétérinaire, dans sa ville natale, Victoriaville.  « Depuis que je suis avec Peak Centre, ma progression est très bonne.  Grâce aux tests physiques subis en février, Mathieu Sauvé (qui l’a prise en charge) a pu adapter parfaitement mes entraînements en fonction de mes résultats et ce, dans le but d’améliorer tous les aspects de ma condition physique. »

Son programme est chargé, sérieux. Surtout quand on a, comme elle, des objectifs élevés. « Les vrais tests commenceront en mai prochain…  Je participerai au  Grand prix de Granby, un contre-la-montre en vélo, le 7 mai, et le 15 mai, je participerai à une course à pied de 5 km suivie d’un 75 km de vélo dans mon patelin, à Victoriaviile.  C’est à ce moment que je verrai si mes entraînements ont été « payants »… mais je ne suis pas inquiète! », poursuit-elle.

C’est à la suite de ces premiers tests que, pour elle,  commencent les « vraies affaires » ! « Ensuite, ma saison officielle de duathlon débutera officiellement.  En juin, les duathlons de Mont-Tremblant, Drummondville et Trois-Rivières sont au calendrier.  Mois assez chargé! »

« En attendant, je continue à travailler fort. »

La correspondance datant de quelques jours, elle était encore à l’entraînement à l’intérieur. « J’ai vraiment vraiment hâte d’abandonner le rouleau et le tapis roulant et d’aller DEHORS !  C’est tellement plus facile pour le moral !», écrivait-elle. Et pour cause, car rien ne vaut l’air pur pour tester ses capacités.

« Je me prépare en fonction de ma saison de duathlon au Québec et en fonction du Championnat du monde, en septembre, à Gijòn, en Espagne.  Les préparatifs pour le voyage vont bon train et je suis aussi présentement à la recherche de commanditaires… avis aux intéressés! », s’empresse-t-elle de souligner. Pourquoi pas !

Marie-Michèle Paré ne fait partie d’aucun club, mais elle bénéficie quand même d’Un bon encadrement et d’un accompagnement constant car son conjoint, Carl Vaillancourt, pratique aussi le duathlon, au niveau provincial, cependant.  Un couple qui ne baigne certainement pas dans la mésentente quand vient le temps d’établir les priorités !

« Nous n’avons pas la même planification d’entraînement, mais Mathieu (chez Peak ) s’arrange pour que nous ayions des journées d’entraînement ensemble, les longues sorties de fin de semaine, particulièrement.  Sinon, je m’entraîne en solo.  Mon entraînement est tellement spécifique qu’il est difficile de le faire avec quelqu’un.  Rien ne m’empêche par contre d’aller rouler avec mon frère, qui est aussi un adepte du vélo de route,  ou des amis lorsque le coeur m’en dit!  C’est bien beau l’entraînement, mais il faut continuer à s’amuser!!  Le vélo est avant tout un sport que j’adore et la pratique du duathlon est arrivée en deuxième.  Si un jour je ne m’amuse plus, j’arrêterai de compétitionner!  »

Pour se rendre à tout championnat mondial, il faut du talent, certes, mais, aussi, beaucoup de détermination. Des critères qu’elle respecte sans faillir. « Je suis très très disciplinée et j’ai beaucoup de volonté; c’est ce qui fait ma force.  Jamais je ne manque un entraînement et je fais à la lettre ce que mon entraîneur me demande de faire.  Il doit me « ralentir », plutôt que de me motiver! », mentionne-t-elle. 
 
Disciplinée ? Et comment !  « Je suis vétérinaire et propriétaire-associée de l’Hôpital Vétérinaire des Bois-Francs, à Victoriaville, et ce, depuis ma graduation en 2001. Je pratique dans le domaine des petits animaux.  Il faut de l’organisation et de la discipline pour conjuger travail à temps plein et entraînement!  Je me lève tôt et j’utilise toutes les heures disponibles! »

Appuis financiers… et familiaux
 
La pratique du duathlon ne fait pas exception, ça coûte cher, on s’en doute bien.  « Aucune bourse n’est donnée lors des compétitions, même aux podiums.  Des frais d’inscription, d’hébergement, de transport, etc…  sont toujours présents, sans compter l’équipement et l’entretien des vélos. Pour ce qui est de l’Espagne, aucun montant d’argent n’est donné par Triathlon Canada.  Tous les frais sont assumés par les athlètes (inscription à la compétition, billets d’avion, hébergement, repas, vêtements, etc…), c’est pourquoi je suis à la recherche d’appuis financiers et de commanditaires.  Pour le moment, j’ai reçu un très bel appui de Cycles Lambert et de Sarto Gagné, mon « bike shop » local qui m’offre un très bon service! »

Au-delà des exigeances ($$$) du sport, il est toujours préférable que l’entourage immédiat, la famille, soutienne les athlètes. À ce chapitre, elle se dit choyée. « Évidemment, je bénéficie aussi des encouragements et du support incontestable de ma famille, de mes amis et de mes collègues de travail!  Je m’amuse à dire que je voyage avec mon équipe de course.  En effet, mes parents (Daniel Paré, mon père, est  physiothérapeute et ma mère, Marie Labbé, est technicienne en diététique) nous accompagnent très souvent lors des courses.  Beaucoup de beaux moments vécus pendant et après les courses!  Carl, mon conjoint, est aussi toujours présent puisqu’il participe lui aussi aux épreuves de duathlon.  Il m’accompagnera, sans toutefois participer, en Espagne pour le Championnat du monde. »

Et, sans doute, les amis seront avec elle par la pensée !

Photos : Bourret Photographe

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