– – – – – – – – – – – – – – –
NOTE : Florence Bourg, collaboratrice SDV*MAG, a fait partie d’un groupe qui s’est rendu à Haïti, pour venir en aide aux jeunes de ce pays durement frappé. Il nous fait plaisir de faire paraitre le compte rendu qu’elle nous a fait parvenir, par courriel, jeudi.
– – – – – – – – – – – – – – –
Bonjour,
Je suis bien rentrée d’Haiti (cette nuit – jeudi – à 1 h du matin à la maison), et rassurez-vous, personne d’entre nous n’a attrapé le choléra ni la malaria ni aucune turista durant le voyage! Il faut dire que nous prenions des précautions très serrées. Tous nos bagages sont aussi arrivés à bon port, tout ça est un miracle en soi et nous pouvons clamer mission accomplie !!
Nous avons organisé cinq cliniques médicales dans des orphelinats et camps de réfugiés où l’on est témoin d’une misère extrême. Nous avons donné des médicaments, livres, matériel scolaire, chaussures, vêtements, jouets éducatifs, ballons de foot.
Les gens sont très gentils, chaleureux, aucune agressivité malgré la pauvreté, mais n’ont plus d’espoir et ont le sentiment que le sort s’acharne sur eux.
Il y a eu des moments très très forts pour chacun d’entre nous. Moi j’ai été le plus touchée par les histoires des gens ou des enfants dans la rue et par le contact avec les « Ti-Mouns » dans les orphelinats.
Les enfants dans les camps crèvent de faim devant vous, portent des loques, mais sont bien éduqués, certains d’entre eux parlent quatre langues ! Je me suis fait plein de petits amis et mon désir d’adopter s’est consolidé.
J’ai encore la tête là-bas et les images défilent… Hier soir (dans la nuit de mercredi à jeudi) ça nous a fait tout drôle de rouler sur une route lisse, qui ne soit pas complètement cabossée. Et ça a fait du bien de respirer de l’air pur, car la pollution et la poussière sont très dérangeantes et beaucoup d’Haïtiens souffrent d’infections de la gorge et de maux de tête à cause de ça.
Je vais mettre à jour notre blogue et mettre quelques photos sur Facebook.
MERCI encore de votre soutien, grâce à vous tous, on a pu aller distribuer 30 000 $ en biens et 55 000 $ en argent. Pratiquement tous les membres de notre expé-mission veulent y retourner, après avoir décanté. Nous avons beaucoup appris sur le terrain sur la façon de nous y prendre pour donner.
Nous avons commis quelques erreurs et nous nous y prendrons encore mieux la prochaine fois. Nous avons aussi bénéficié d’un encadrement de la sécurité policière d’Haïti et de quatre policiers de l’ONU, à nos côtés en tout temps. L’un deux qui nous a vu à l’oeuvre là-bas m’a dit dans l’avion que nous avions fait en une semaine le boulot de 10 ONG. Ça et le sourire de tous les gens qu’on a aidés, ça vaut tout l’or du monde. Pourquoi ? Car nous savions que nous n’avions que sept jours et nous avons été super efficaces (même un jour d’avance sur nos activités), et que nous avons donné biens et argent en main propre, avec très peu de frais administratifs, aucun frais de dédouanement (comment comprendre que plein de containers d’aide internationale restent bloqués au port en attente d’être dédouanés?), sans corruption, sans… toutes les aberrations dont on nous a parlé et qui font que la reconstruction là-bas avance à pas de tortue.
Bises,
Florence