Paracyclisme – Championnats du monde sur piste: Mathieu Parent brise la glace de belle façon

Montréal, 6 novembre 2009 (Sportcom) – À sa première participation aux Championnats du monde de paracyclisme sur piste, Mathieu Parent a pris le cinquième rang de la poursuite individuelle 3000 m (catégorie LC3), vendredi, à Manchester (Grande-Bretagne). En tandem masculin pour les non-voyants, Daniel Chalifour et son pilote Luc Dionne ont mérité la cinquième place au kilo grâce à un temps de 1min 06,741s.

En terminant cinquième, Parent (4min 09,476s) a raté par un peu plus de cinq secondes sa participation à la ronde des médailles qui était réservée aux quatre premiers des qualifications. L’Allemand Tobias Graf a remporté la finale devant le Japonais Masaki Fujita, tandis que le bronze est allé au Tchèque Michal Stark.

L’épreuve du kilo en tandem a été remportée par les Britanniques Neil Fachie et Richard Storey, auteurs d’un record du monde en 1min 02,217s. Dionne a remplacé en dernière heure le pilote habituel de Chalifour, Alexandre Cloutier, qui est demeuré au Québec à cause d’une blessure à un pied survenue la semaine dernière.

Dans la catégorie LC2, Éric Bourgault a fini au septième rang de la poursuite individuelle (4000 m). Bourgault (Canton d’Orford) a réalisé un chrono de 5 min 09,26. En préliminaire, le Tchèque Jiri Jezek a enregistré une nouvelle marque mondiale en stoppant le chronomètre à 4min 40,899s.

Après avoir longtemps pratiqué l’athlétisme en fauteuil roulant, où il a d’ailleurs fait partie de l’équipe paralympique canadienne des Jeux de Sydney en 2000, Mathieu Parent amorce une deuxième carrière sportive avec un enthousiasme contagieux. Et ça se comprend, car il vient de pulvériser sa marque personnelle à la poursuite.

« Mon record était de 4 min 25s et aujourd’hui (vendredi), j’ai fait 4min 09s. Le fait de rouler dans un vélodrome intérieur sur une piste parfaite est bien différent que de rouler à Bromont où la piste est à l’extérieur et où la surface n’est pas aussi bonne. Ceci étant dit, je me suis aussi beaucoup amélioré depuis cet été », ajoute le Granbyen, nullement déçu d’avoir raté la ronde des médailles.

« L’entraîneur Éric Van den Eynde et moi avions bien préparé la poursuite en ce qui concerne la gestion de l’effort. Nous voulions nous assurer que je fasse la meilleure performance possible et j’ai été capable de suivre le plan de match », ajoute l’athlète de 32 ans.

La recrue au sein de l’équipe canadienne constate déjà des différences entre le paracyclisme et la course en fauteuil roulant, notamment dans l’organisation des compétitions.

« Je trouve ça vraiment trippant. C’est vraiment différent de l’athlétisme et le fait que les mondiaux soient organisés par l’Union cycliste internationale et encadrés par l’Association cycliste canadienne, ça fait en sorte que tout est impeccable. En vélo, la mentalité diffère de celle de l’athlétisme : les courses sont aussi bien organisées, sauf qu’elles le sont d’abord pour des athlètes qui visent des performances plutôt que pour des personnes handicapées. En tant qu’athlète, ça nous permet de nous accomplir encore un peu plus », de conclure Parent

Les Championnats du monde de paracyclisme sur piste se termineront dimanche.

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