Yohan Patry (Rocky Mountain Forget Aubin) est un jeune homme que je croise régulièrement, depuis quatre ou cinq ans. La course cycliste, c’est sa passion.
Comme tous les jeunes qui se lancent dans un sport de compétition, il a de hautes ambitions… que, dans son cas, il confirme par les résultats qu’il obtient, pour le moment, sur la scène québécoise. Pour le moment, car, déjà, il lorgne les terres outre-atlantiques. Ou est-ce l’inverse ?
Mais ce n’est pas le propos du moment. On va se contenter du Grand Prix IGA de Sainte-Martine, deuxième tranche du Tour de la Montérégie, qu’il a, dans la catégorie junior, savamment dominé, en ce dimanche 29 avril 2012.
« J’avais prévu une cassure dans le peloton, avec le vent, j’ai eu une occasion et je l’ai prise…», a confié Yohan Patry, qui l’a emporté de façon convaincante, dans la catégorie junior, devant David Drouin et Olivier Hokmi (Atrium CC2R).
Pour prévoir, il faut, aussi, avoir confiance en ses moyens. Or, le coureur de Saint-Jérôme, assidu et fort actif lors des courses printanières (Battenkill, Calabogie, Contrecoeur), croit qu’il a encore du chemin à parcourir. « Je ne suis pas encore en parfaite forme », estime-t-il, soutenant que son coéquipier Olivier Brisebois l’a grandement aidé à tenir ses rivaux à distance, lors de cette course. Pas au sommet car… « je ne me suis pas entraîné tant que ça »… même s’il a, encore cette année, participé aux Championnats mondiaux de cyclo-cross (junior).
Faut croire qu’un athlète ambitieux n’est jamais satisfait !!!
Chez les femmes, catégorie senior, il faut noter la victoire d’Alizée Brien (Specialized Mazda SGC) devant sa coéquipière Anne-Marie B. Morin et Élisabeth Albert (Rocky Mountain Forget Aubin).
Alizée et Anne-Marie auront sans doute leur mot à dire pendant toute la saison, mais il faut retenir qu’Élisabeth, avec à peine 500 km dans les jambes, en raison de ses études en médecine, restera une adversaire redoutable… et motivante pour le reste de la saison.
Quant à ce compte rendu, qui ne couvre qu’une partie des activités de la journée, je voudrais passer le message suivant : n’eut été de Jean-Yves Labonté, depuis plusieurs années, peu de gens seraient au courant des faits, gestes et exploits de nos cyclistes québécois.
Les notes (et résultats partiels) qui ont servi à ce reportage sont dues à sa collaboration et non à celle des organisateurs qui auraient dû prendre en charge le dossier des communications avec les médias. Mais, après maintes interventions, suggestions et propositions, le message ne passe toujours pas.
Dommage… pour les athlètes, qui méritent pas mal mieux que ça.
Photo Antoine Bécotte - Le podium junior hommes, de gauche à droite : David (Atrium CC2R), Yohan Patry (Rocky Mountaim Forget Aubin et Olivier Hokim (Atrium CC2R).
Photo Antoine Bécotte - Le podum senior femmes, de gauche à droite : Anne-Marie Morin (Specialized Mazda SGC), Alizée Brien (Specialized Mazda SGC) et Élisabeth Albert (Rocky Mountain Forget Aubin).
Je suis d’accord avec vous Christian, les communications et commentaires de courses devraient être améliorés d’autant qu’avec la technologie d’aujourd’hui, il est dommage que l’on doive s’en remettre aux commentaires teintés d’une certaine partialité des spectateurs. J’irai donc de ma vision qui pourrait l’être aussi.
Effectivement, l’athlète qui aura assuré la plus belle prestance de la journée est sans aucun doute Yohan Patry en échappée sur plus d’un tour à faire dans des conditions de vent de plus de 50 km/h.
Chez les femmes, il faut donner tout le crédit à l’équipe de M. Penarroya qui a travaillé stratégiquement. Ce n’est donc pas surprenant et tout à fait méritoire que les 2 premières places reviennent à Mmes Brien et Morin. Cependant, elles auront eu maille à partir de coureuses qui ne sont pas sur le podium. L’opportuniste aura donc bien servi Mme. Albert, elle qui selon son d.s., n’avait que 500 km de vélo au compteur. Chez les séniors hommes, le gagnant aura aussi saisi toute une opportunité pour s’échapper de la tête de course. Il aura bénéficié d’un manque de cohésion d’un groupe d’environ 10 coureurs pour prendre quelques secondes juste avant la longue portion de vent favorable où il n’y avait plus rien à faire.