Par quoi commencer… Les performances athlétiques ou la gestion «un peu particulière» de la circulation, au Grand Prix de Saint-Raymond?
Allons-y avec les performances athlétiques.
La circulation, on y reviendra. Avec les événements des derniers jours, j’aurais besoin d’un bouquin, pour en parler.
Toujours est-il que le Grand Prix cycliste de Saint-Raymond 2010 a couronné ses champions, dimanche, au terme de trois étapes présentées dans des conditions climatiques fort agréables, sur un parcours exigeant mais que tous les coureurs semblent apprécier.
Jean-Sébastien Perron (Garneau-Club Chaussures-Ogilvy Renault) avait préparé le terrain, samedi, avec des victoires sur route et au contre-la-montre, si bien que sa troisième position, à portée de la première, dimanche, lui a permis d’enlever les grands honneurs de cette première course à étapes de la saison, au calendrier québécois.
C’est Arnaud Papillon (Nativo Concept) qui l’a emporté, au sprint, lors de la dernière étape, dimanche, brisant une espèce de guigne qui s’est acharnée sur lui, au cours des 18 derniers mois (accidents…). «Mon coéqupier Hugues Lapointe est parti en échappée, en début de parcours, et ça nous a permis de contrôler les gars de Garneau… avec des effectifs réduits*, il fallait faire les attaques aux bons endroits», a commenté le vainqueur de la dernière étape.
Deuxième de la dernière étape, seul de son camp (Spidertech), Charly Vives aura été dans le coup pendant toute la fin de semaine, pour terminer troisième, au classement général. «Une erreur (qu’il s’attribue) a fait la différence. Quand on est seul, on a personne pour compenser, ça peut être déterminant», a-t-il constaté.
Le gagnant au général, Jean-Sébastien Perron était, quant à lui, visiblement satisfait de la tournure des événements. «On avait comme objectif d’enlever les deux premières positions au général. C’est réussi. Dans ce genre de course, un bon chrono et un bon travail d’équipe, c’est la clé. Peut-être que les choses auraient tourné différemment, dans la dernière étape, et qu’on aurait pu l’emporter, mais on a été hypothéqué par la remontée qu’on a dû faire à cause de l’écart (1:20) à combler, au dernier tour (échappée de Benjamin Martel).»
Chez les dames, Lex Albrecht (Cascades) pouvait compter sur un «coussin», lors de la dernière étape, et sa troisième place a été suffisante pour lui assurer une place sur la plus haute marche du podium, au classement général. Mais la performance de Myriam Gaudreault (Rocky Mountain-CIBC Wood Gundy) n’a laissé aucun doute sur les qualités athlétiques de la Saguenéenne. C’est avec une avance de 44 secondes qu’elle croisé le fil d’arrivée, pour s’assurer d’une deuxième position, au classement général. L’ambulancière est entrée au fil comme à l’urgence!
Autres catégories
Chez les juniors H, sans surprise, Alex Cataford (Rocky Mountain-CIBC Wood Gundy) a pris place sur la plus haute marche du podium, au classement général. «Dur… mais gratifiant», a-t-il qualifié son premier week-end, dans cette catégorie. C’est son coéquipier Raphaël Massé-Viau qui a gagné la dernière étape.
Côté féminin, Élisabeth Albert (Rocky) a gagné la dernière étape et n’eut été de sa «bête noire» qu’est le contre-la-montre, elle aurait peut-être fait une lutte un peu plus chaude à la meneuse, au final, Anne-Marie B. Morin (Atrium CC2R).
Dans cette catégorie, tant chez les garçons que chez les filles, il faut souligner la tenue de Joakim Albert et Tennessee Mayer, deux cadets surclassés qui ont non seulement bien paru, mais ont eu des résultats dépassant toute attente, particulièrement de la part de Tennessee, deuxìème au classement général final. Satisfaite de sa performance, il va de soi, la porte-couleurs des Espoirs de Laval a noté une différence importante, dans les courses juniors, par rapport aux courses cadettes. «Beaucoup moins de temps de repos!», mais pas au point de l’épuiser, faut-il constater.
Enfin, chez les seniors 3, Éric Provost (Trek-Curaprox) a fait un-un-quatre, en fin de semaine, pour enlever la première position, au classement général.
Quant à la gestion de la circulation… il est clair que la route 367, pour un départ-arrivée, ce n’est vraiment pas une bonne idée. Vraiment pas. Peu importe les raisons. Peu importe d’où vient cette décision. Les mauvaises directions prises par des coureurs, on voit ça dans presque toutes les courses, mais quand les autos prennent plus de place que les coureurs…
Commentaire d’Arnaud Papillon
La sécurité était sur toutes les lèvres, les nerfs un peu plus à vif, en fin de semaine, après les drames de Rougemont et Val-Morin. Victime d’un sérieux accident, aux États-Unis, l’an passé, Arnaud Papillon, se sent toujours interpelé, quand on parle des dangers auxquels sont exposés les cylistes. «Nous sommes vulnérables, pas protégés, c’est devenu extrêmement dangereux… une voiture, c’est quasiment une arme et l’être humain, le cycliste, (dans un cas de collision avec une auto) n’a pas de deuxième chance. La sécurité, en fin de semaine, c’était «limite». Je ne veux pas blâmer qui que ce soit, mais ça prend énormément de bénévoles pour bien contrôler la situation. Sans eux, ce serait encore pire. La Sureté du Québec devrait s’impliquer davantage. C’est du sport de haut niveau, que l’on fait, c’est la relève, la santé…»
Il n’y avait qu’un policier en fonction, dimanche, posté au coin de la route qui mène au lac Sept-Iles. Les escortes à moto, c’est fini…
«Il faut s’éloigner de plus en plus, pour éviter la circulation», constatait pour sa part Louis Garneau, dimanche, en voyant le nombre d’autos passer sur la route 367.
* Malades, André Tremblay et Michaël Joanisse ont dû abandonner, samedi, et Nicolas Therrien a fait une chute en touchant le gravier, dimanche, pour se retrouver à l’hopital. Il a subi une fracture à l’os de la joue, selon les premières constatations.
Résultats complets (non-officiels) sur le site fqsc.net.
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