Pierre Hutsebaut : la force de l'expérience

Montréal, le lundi 8 novembre 2010 (Sportcom)Pierre Hutsebaut reçoit le titre de l’entraîneur du mois d’octobre décerné par l’ Institut national de formation des entraîneurs (INFE) et le Club de la médaille d’or. Hutsebaut a supervisé le travail de Guillaume Boivin, médaillé de bronze ex aequo à la course en ligne, catégorie espoir, aux Championnats du monde de cyclisme sur route disputés en Australie, le mois dernier.
 
Pierre Hutsebaut, qui supervise la préparation de Guillaume Boivin depuis maintenant deux ans, n’en est pas à ses premiers faits d’armes sur la scène internationale. Alors que Boivin n’était même pas né, Hutsebaut a dirigé l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de Los Angeles (1984) parmi laquelle on retrouvait Pierre Harvey, Louis Garneau et Steve Bauer, pour ne nommer que ceux-là.
 
Et 25 ans plus tard, après avoir entraîné Bauer, Hutsebault entraîne Boivin qui court pour l’équipe. de Steve Bauer!
 
D’ailleurs, l’entraîneur n’hésite pas à dresser des parallèles entre ces deux coureurs. « Ce sont tous les deux des bagarreurs et ils n’ont peur de personne. Guillaume veut être pro pendant longtemps et quand il a quitté pour les mondiaux, c’était pour gagner », explique celui qui a quitté sa France natale pour venir s’établir au Québec en 1968.
 
Si le hasard est souvent un élément important dans le déroulement des courses sur route, l’athlète et son entraîneur ont tout mis en place pour s’assurer qu’il serait limité au maximum en instaurant une préparation qui avait été méticuleusement préparée depuis plusieurs mois. « Guillaume avait un objectif précis et le parcours des Championnats du monde lui convenait. Nous nous doutions bien que l’arrivée se ferait au sprint. »
 
Pierre Hutsebaut connaît bien son rôle : « Je m’occupe de la préparation physique et psychologique, même si mon travail n’est pas juste de motiver les athlètes afin qu’ils poussent des watts au bon moment », souligne celui qui est également entraîneur du cycliste David Veilleux.
 
L’entraînement : la première passion
 
Après avoir été le responsable des épreuves sur route aux Jeux olympiques de Montréal, Pierre Hutsebaut devient entraîneur jusqu’à la fin des années 1980. Par la suite, il a ouvré du côté administratif et a décroché les postes de directeur de la haute performance et de directeur général de l’Association cycliste canadienne.Il a ensuite fait partie du comité organisateur des Championnats du monde de 2003 disputés à Hamilton.
 
Depuis cinq ans, le résidant de Rigaud est revenu à ses anciens amours en reprenant le collier d’entraîneur. Il travaille aujourd’hui au centre d’entraînement Peak Centre de Montréal, où il supervise la préparation de plusieurs cyclistes, qu’ils soient de niveau cadet, maître ou international.
 
« Les gens ont confiance en moi et tant que j’aurai la santé, j’aimerais bien continuer mon métier d’entraîneur pendant au moins 5 à 10 ans », de conclure celui qui vient d’être élu au Temple de la renommée du cyclisme québécois, la fin de semaine dernière, à titre de bâtisseur.

Photo Christian lemelin SDV*MAG -- Pierre Hutsebaut, au brunch du Mérite cycliste québécois, dimanche, à Saint-Georges-de-Beauce.

Photo Christian lemelin SDV*MAG -- Pierre Hutsebaut, au brunch du Mérite cycliste québécois, dimanche, à Saint-Georges-de-Beauce. À ses côtés, sa conjointe, Michelle Bouliane.

Étiquettes :

Laisser une réponse

XHTML: Tags utilisables: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>