Jeudi, l’Américain Josh Dillon (BikeReg.com/Cannondale) avait promis de belles batailles, à toutes les étapes. Il a, en quelque sorte, tenu sa promesse, samedi, quand il a gagné la quatrième étape du Tour de Québec 2009.
De belle façon, certes, mais non sans avoir senti le souffle du Québécois Charles Dionne (Fly V Australia) dans son dos, dans les derniers mètres de l’épreuve sur route de 110 kilomètres qui s’est tenue, en grande partie sous la pluie, à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Dillon préparait son attaque minutieusement, derrière le trio (Devon Novakowski, Charly Vives et Nathaniel Ward) qui était en échappée depuis le sixième tour. Au huitième tour, une fois la jonction faite, il a décidé de pousser la machine et, après neuf (l’épreuve en comptait 10), son avance était de près de 40 secondes. Un écart que Dionne s’est chargé de faire fondre dans la dernière montée de la côte Racette. Tellement réduite, l’avance, que Dionne a finalement terminé à quatre secondes du vainqueur! Dillon a terminé avec un chrono de 2 :37 :03, Dionne, 2 :37 :07.
«J’ai tout donné, dans la dernière bosse, mais il (Dillon) avait trop d’avance. Quarante secondes, avec deux kilomètres à faire, c’est beaucoup… mais je suis venu bien près d’y arriver.»
Au troisième rang, le Brésilien Otavio Bugarelli (Garneau-Club Chaussures-OgilvyRenault), à 2 :37 :14, a coiffé de justesse le Québécois David Boily (Probikepool/Kuota). Guillaume Boivin (Volkswagen/Specialized) a terminé en cinquième position, avec un temps de 2 :37 :21.
«Un beau travail d’équipe», a lancé le coureur du Vermont (Essex), après sa victoire. Maintenant détenteur du maillot jaune qu’il a ravi à Michaël Joanisse (8e de la course, à 19 secondes), il se propose de vendre chèrement sa peau, dans la dernière et difficile étape de la Côte-de-Beaupré, dimanche. «Pas de doute, nous serons prêts. L’énergie est encore là.»
Et il le faudra, sans doute, car tous s’accordent à dire que la dernière étape ne sera pas de tout repos. «Probablement la course la plus difficile de la saison, au Québec», opinait Charles Dionne, à propos du parcours qui compte une côte (Gravel) fort abrupte que les coureurs devront gravir 17 fois! Un véritable calvaire, juste à côté de la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Et une finale qui sera fort sélective, certains estimant que moins de 40 coureurs pourront (ou voudront) compléter l’épreuve. C’est là que Charles Dionne se sentira en confiance, car «il faudra de bonnes jambes pour résister. J’ai gagné deux fois, à San Francisco, avec des bosses comme ça».
David Boily, satisfait de sa quatrième position, samedi, promet, lui aussi, d’être dans le coup. «À l’attaque! L’objectif, c’est de faire la course plutôt que de la subir. Je vais l’aborder avec le couteau entre les dents!» Excellent grimpeur, Boily occupe le 12e rang, au classement général, à 1 :41 du meneur. Il faudra le surveiller.
Charles Dionne aussi, car il occupe le septième rang, au général, à 1 :09 de Dillon. Un écart qui semble à la portée du coureur de Saint-Rédempteur. Michaël Joanisse est maintenant deuxième, à 14 secondes du meneur tandis que l’Ontarien Aaron Fillion complète le trio de tête à 25 secondes de Josh Dillon.
Dernière étape: dimanche 12 juillet, 13 heures. Pour voir le parcours, cliquez ICI.
Charles Dionne (maillot vert), dans la côte Racette que les coureurs ont dû se taper dix fois, samedi.
Pour les classements, voir Tour de Québec: tableau des résultats.
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