Que représente le ProTour UCI Québec 2010 pour les jeunes?

Nous avons croisé le sympathique Canadien Will Routley, qui vit à  Whistler, en Colombie-Britannique, pour lui demander ce qu’un événement comme le Grand Prix Cycliste Québec-Montréal pouvait faire comme différence auprès des jeunes.

«Ils voient les coureurs canadiens disputer une course de haut niveau sous leurs yeux. Ils constatent que l’équipe canadienne peut très bien faire», dit le jeune homme de 27 ans, qui s’est classé 73e, à  seulement 39 centièmes du vainqueur. Et ils se rendent compte qu’on est des gars comme les autres! On est des gars normaux, qui travaillent dur pour y arriver, c’est tout», s’exclame Routley avec un enthousiasme et une fraîcheur sans égal, après une course de près de 200 km.
 
Qu’en pensent les juniors?

David Onsow est un coureur cycliste qui en est à  sa première année chez les juniors, et qui a porté les couleurs de l’équipe Rocky Mountain – CIBC Wood Gundy cet été. David était accompagné  Québec d’un autre coureur de Montréal, Olivier Delaney (Espoirs Saputo).
 
Les deux passionnés de vélo de route ont fait l’aller-retour dans la même journée depuis Montréal pour venir assister à  la compétition de Québec, et ils remettent cela dimanche à  Montréal. Enfin, assister   ils ont été plutôt proactifs, assez débrouillards pour aller parler à  une vingtaine de coureurs pro. Leur stratégie pour suivre la course? Quasiment aussi étudiée que celle des équipes du Grand prix pour la gagner… D’abord installés dans la Côte de la Montagne, ils se sont ensuite postés à  l’intérieur des tentes des équipes pour avoir la chance de croiser les mécaniciens et surtout les coureurs, ceux qui rentraient au paddock, forcés à l’abandon. «On était tout proche des athlètes. D’habitude, on les voit sur le Tour de France à  la TV. De les voir aller, ça nous encourage vraiment à  percer à  ce niveau-là», commente un Olivier survolté.
 
«Les coureurs ont pris le temps de nous parler, même s’ils n’étaient pas vraiment de bonne humeur d’avoir abandonné la course. Ils ont été super fins avec nous, nous ont donné des casquettes, des bouteilles : pas distants du tout. J’ai beaucoup aimé voir les coureurs d’aussi près. C’est certain qu’une épreuve comme ça, chez nous, ça m’inspire beaucoup», ajoute David, déjà  prêt pour l’étape de Montréal, qu’il connaît déjà  sur le bout des doigts, encore mieux que les participants eux-mêmes, je parie.
 
Un Challenge sprint pour les juniors?

Jean-Luc Gatellier, du Journal l’Équipe, plus grand journal, site Internet et hebdomadaire sportif en France, a évoqué un fait intéressant à  propos des grandes courses permettant de détecter les jeunes talents : «Une forme de Challenge sprint, le Kilomètre Rustines, existait avant la guerre en France. C »était une compétition organisée dans chaque région, et les meilleurs étaient sélectionnés pour participer à  une compétition nationale. Cela permettait de voir aller les meilleurs sur 1 km, de détecter les talents chez les jeunes.»
 
Au lieu de mettre en vedette les sprinteurs seniors, qui ne se déplaceront pas nécessairement juste pour une course d’un km, ou dont certains voudront garder leur énergie pour la «vraie» course du lendemain, pourrait-on envisager un Challenge sprint qui serait une excellente vitrine pour les juniors?
 
Bilan pour les Canadiens : forts en équipe, forts individuellement

«Nous avons fait un super travail d’équipe aujourd’hui, commente Will Routley. François [Parisien] est parti en échappée le premier, puis c’était à  mon tour au 3e tour, puis  celui de Svein». Qu’il s’agisse d’Hesjedal, de Parisien ou de Lacombe, les Canadiens ont fait bonne figure, alors qu’ils évoluent au sein d’une équipe de Division 3 (Continentale), qui ne fait pas d’habitude partie des grands.

L’équipe canadienne a t-elle revisité ses plans avec la tenue du Grand prix cycliste confirmée à  Qubec et à  Montréal pour cinq ans? «L’équipe canadienne veut se hisser en Division 2 (Continentale Pro) pour prendre sa place parmi les équipes professionnelles», précise le directeur sportif de l’équipe canadienne, l’ancien coureur Steve Bauer.
 
Parmi les huit Canadiens sélectionnés sur l’équipe nationale pour représenter leur pays au ProTour UCI de Québec, sept étaient Québécois. Ce n’est pas rien. Steve Bauer, a tenu à  souligner leur talent : «Ils sont forts en équipe et forts individuellement.» Les athlètes canadiens performent de mieux en mieux, et les juniors poussent derrière. Avoir des modèles comme Ryder Hesjedal, Svein Tuft, Keven Lacombe (meilleur Québécois à  Québec, à  20 sec. du vainqueur) et Dominique Rollin motive certainement les jeunes. Et la venue du ProTour au Québec risque d’avoir d’excellentes répercussions sur les clubs, làoù la passion des jeunes commence.

«Le ProTour est une occasion en or de donner de l’enthousiasme aux plus jeunes d’arriver tout en haut.»
 
 
– Club cycliste Bicycle Record : pour le développement des jeunes et la relève en compétition cycliste www.bicyclesrecord.com/club/index.php
– Fédération québécoise des sports cyclistes : fqsc.net
– Association cycliste canadienne : canadian-cycling.com
– Journal l’Équipe : lequipe.fr
–  protourquebecmontreal.com

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Photo Florence Bourg -- Pour le sympathique Will Routley,«les jeunes voient qu'on est des gars comme les autres!»

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Photo Florence Bourg -- Svein Tuft : un modèle canadien.

 

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Photo Florence Bourg -- Ryder Hesjedal vient de faire le bonheur de ce jeune en lui offrant sa bouteille.

 

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Photo Florence Bourg -- Les jeunes cyclistes du club Bicycle Record.

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