Si on veut en faire une artère verte, le boulevard René-Lévesque, à Québec, doit être à sens unique, pour les automobiles. Voilà pour la bonne idée.
La mauvaise: la voie cyclable bidirectionnelle, au centre dudit boulevard. Compliqué, coûteux et dangereux.
C’est la constatation et la remarque que je me permets de faire, à la suite du dévoilement du plan de mobilité durable de la Ville de Québec, jeudi (10 juin).
Dans le plan proposé par la ville, plan qui sera soumis à la consultation publique, à l’automne, le boulevard René-Lévesque compterait sept bandes qui, si on se place en direction ouest, s’aligneraient ainsi: trottoir – autobus direction est – voie bidirectionnelle pour les cyclistes – terre-plein – automobiles direction ouest – autobus direction ouest – trottoir.
Dans tous les cas, si ce plan est adopté, peu importe la direction, le cycliste est coincé et ne peut faire de virage sécuritaire, sans obstacle, ni à gauche, ni à droite. Le cycliste qui va en direction ouest, s’il veut tourner à gauche, doit croiser les cyclistes qui viennent en sens contraire, les autobus et le trottoir. S’il veut tourner à droite, il croise le terre-plein, les automobiles, les autobus et le trottoir. Sans compter que rien n’est plus stressant que de sentir un véhicule dans son dos, sur sa droite.
Dans le pire des cas (si on adopte ce plan), il faudrait que le virage à gauche, pour les automobiles, ne soit permis qu’au feux de circulation.
La solution, c’est d’aménager une bande cyclable des deux côtés, le long du trottoir, sans terre-plein (diminution des coûts). L’alignement se ferait ainsi: bande cyclable – trottoir – autobus – automobiles – autobus – trottoir – bande cyclable.
Ainsi, le cycliste qui voudrait tourner à droite n’aurait aucun obstacle et pourrait manoeuvrer en toute sécurité. Pour les virages à gauche, il respecterait les règles habituelles.
Je ne m’en cache pas, j’ai les voies bidirectionnelle en aversion, pour avoir failli y laisser ma peau en trois occasions. On ne devrait considérer pareille solution qu’en tout dernier recours… et encore.
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