Résolutions d'un cycliste «branché»

Le cycliste «branché» a plusieurs visages et autant de mauvaises habitudes.

En ce début d’année, quelques résolutions pourraient figurer à son agenda, selon le visage qu’il porte.

Le «branché» au téléphone cellulaire

S’il faut vivre avec la modernité, certains poussent la tendance à la limite. Est-ce absolument nécessaire de parler au téléphone en roulant? La boîte vocale, ça n’existe pas sur ces petits machins? Au pis-aller, on peut s’arrêter. Mais, avant, on avise le reste du groupe, qui n’aura pas à s’inquiéter s’il ne vous voit plus dans le peloton. Premier message, première résolution. La modération a bien meilleur goût!

Le «branché» au baladeur

Non seulement est-ce dangereux, mais c’est prohibé par le Code de la sécurité routière du Québec (Article 440). Le baladeur est un petit appareil fort pratique, quand on veut se couper du monde extérieur, quand on veut rester dans sa bulle et quand on veut écouter sa musique favorite, mais de là à le porter en roulant… Me semble que le chant des oiseaux, le meuglement des vaches, le vent qui secoue les arbres, l’eau qui coule en cascades dans les ruisseaux, ça vaut bien une toune Cold Play (ou Kevin Parent)! Deuxième message, deuxième résolution. Le baladeur, on le laisse à la maison!

Le «branché BC/BG»

Celui-là, il a la couenne dure. Vélo à 7000$, souliers à 350$, casque à 300$, Oakley dans le visage (quand ce n’est pas sur la tête), cyclo-ordinateur de 450$ avec GPS, vêtements européens à 450$; il a tout pour «pogner». En réalité, il a besoin de tout ça pour «pogner» car ce n’est pas sa conversation qui va l’aider. Il ne parle à personne! Même pas dans les haltes. On le croise, sur une piste ou sur une route où l’on ne voit personne à 5 km à la ronde et il ne daigne pas te regarder. On le salue, il ne répond pas. Trop préoccupé par son statut social? On ne s’adresse pas à la lie… sauf quand on en a besoin.

Anecdote: il y a deux ans, je dépanne un «branché BC/BG», dans un petit chemin de campagne (Lotbinière),  en lui fournissant une chambre à air (Monsieur voyageait léger, évidemment). Quelques mots, échanges de politesses, je lui laisse mes coordonnées. «Je vais vous remettre ça.» J’attends toujours. Un oubli, sans doute…

Troisième message, troisième résolution: quand on vous sourit, quand on vous salue: souriez, répondez. Ça ne fait vraiment pas mal!

P.S.: Heureusement, de tels comportements ne sont pas l’apanage de tous les cyclistes. Mais l’addition de tous ces petits gestes insouciants, délinquants (papiers jetés au vent, vitesse excessive parmi les piétons…) ou offensants, ça finit par faire du monde!

Pour joindre l’auteur de ces lignes:

clemelin@sdvti.com

Étiquettes : , ,

Laisser une réponse

XHTML: Tags utilisables: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>