Montréal, 3 juillet 2013 (Sportcom) – Les cyclistes d’Europcar ont encore fait voir leurs couleurs lors de la cinquième étape du Tour de France, mercredi, quand Kévin Reza et Yukiya Arashiro ont faussé compagnie au peloton avec quatre adversaires, pour une fuite d’un peu plus de 220 kilomètres.
Thomas De Gendt (Vacansoleil) a initié l’échappée du jour dans le premier kilomètre, suivi par le Français Reza, le Japonais Arashiro, Romain Sicard (Euskaltel), Anthony Delaplace (Sojasun) et Alexey Lutsenko (Astana). Ils ont détenu jusqu’à 12 minutes et 45 secondes d’avance, au 37e kilomètre.
« C’était beaucoup deux coureurs pour six (en échappée). Nous pensions que ça allait être contrôlé et que ça n’avait pas beaucoup de chances de se rendre au bout. Finalement, ils ont vraiment tenu longtemps. Je pense même que les équipes de sprinteurs ont eu peur un peu de ne pas les ramener », a avancé David Veilleux, coéquipier de Reza et Arashiro.
« J’ai cru à la victoire d’étape, mais il a manqué cinq kilomètres », a pour sa part indiqué Reza, largué par Lutsenko à ce moment. Le dernier fugitif a quant à lui été repris peu de temps après.
Mis à part Arashiro, les autres partenaires de Reza chez Europcar étaient en mode récupération. « Le but de l’étape était de s’économiser », a confirmé le Français Pierre Rolland.
Le meneur de l’équipe française, 64e mercredi, a évité le pire dans la dernière demi-heure de l’épreuve.
« À 16 ou 17 kilomètres, il y a eu une grosse chute et Pierre a été un peu ralenti et a eu des problèmes avec son vélo, a souligné Veilleux. J’ai donc couru à côté de lui pour le pousser, lui permettre de repartir le plus rapidement possible et de rejoindre le peloton. »
L’athlète de Cap-Rouge a également évité la chute. « J’ai été chanceux. J’étais dans le même coin qu’eux et j’ai réussi à freiner avant de tomber. »
« J’ai ensuite fait le final tranquillement derrière, avec un petit groupe », a poursuivi Veilleux, qui a croisé la ligne d’arrivée en compagnie de 32 autres cyclistes, à 10 minutes et 8 secondes du gagnant.
« Mes jambes étaient bonnes aujourd’hui, je me sentais bien. C’était parfait », a résumé le Québécois, qui s’est classé 194e et avant-dernier.
Repris un par un
Certains y ont cru, mais les fugitifs ont été repris un par un, et avec cinq kilomètres à faire, les formations des meilleurs sprinteurs ont placé la table pour un final coloré.
C’est le Britannique Mark Cavendish, profitant du travail impeccable de ses coéquipiers d’Omega Pharma – Quick Step, qui s’est imposé, devançant respectivement le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky), le Slovaque Peter Sagan (Cannondale) et l’Allemand André Greipel (Lotto Belisol).
Au terme de l’épreuve de 228,5 kilomètres entre Cagnes-sur-Mer et Marseille, pas moins de 154 coureurs ont été crédités du temps de Cavendish, champion britannique en titre, un chrono de 5 h 31 min 51 s.
Il n’y a donc aucun changement au sommet du classement général, tandis que l’Australien Simon Gerrans conserve le maillot jaune devant deux de ses coéquipiers d’Orica GreenEdge.
Le Polonais Michal Kwiatkowski et le Français Sylvain Chavanel, membres d’Omega Pharma – Quick Step, pointent aux quatrième et cinquième rangs, à 1 seconde.
Le Britannique Christopher Froome (Sky) reste 7e à 3 secondes, alors que l’Espagnol Alberto Contador (Saxo-Tinkoff) grimpe d’un échelon, 11e à 9 secondes.
Quant à Pierre Rolland, 58e, il accuse 1 minute et 13 secondes de retard, mais garde son maillot à pois.
Veilleux se retrouve pour sa part 143e, à 25 minutes et 28 secondes.
Au départ d’Aix-en-Provence, la sixième étape du Tour de France rejoindra Montpellier jeudi, une sortie de 176,5 kilomètres qui ne comprendra par ailleurs qu’un col, de quatrième catégorie.
« Ce sera très exposé au vent. Je vais vraiment avoir plus de boulot en fin de parcours pour aider Pierre. Je pense que ça va être extrêmement nerveux », a conclu Veilleux.