Robert Labbé, athlète Sportcom de la semaine

robert-labbe-004-customMontréal, 17 juin 2010 (Sportcom) – Le paracycliste Robert Labbé (catégorie H1) a remporté l’or au contre-la-montre en plus de finir au troisième rang de la course en ligne à la Coupe du monde de Ségovie, disputée la fin de semaine dernière en Espagne. Grâce à ces prestations, le spécialiste du vélo à main mérite le titre de l’Athlète Sportcom de la semaine du 14 juin.

Un succès immédiat

L’an dernier, alors qu’il était une recrue au sein de l’équipe nationale, Labbé a décroché le titre de champion du monde au contre-la-montre des mondiaux de Bogogno, en Italie. S’il s’agissait de sa première véritable compétition internationale, Robert Labbé n’en était toutefois pas à ses premiers coups de pédales.

C’est en participant à ses premiers Championnats canadiens, à Kamloops en 2004, que l’athlète de 44 ans tombe véritablement en amour avec ce qui deviendra son sport de prédilection.

« Ça faisait six ans que je m’entraînais déjà en vélo à main, mais c’est là que j’ai vraiment eu la piqûre. Le goût de la compétition était fort et j’ai commencé à prendre les bouchées doubles à l’entraînement. Et c’est ce qui explique pourquoi je connais un bon succès aujourd’hui », soutient celui dont le principal objectif cette saison sera de défendre son maillot de champion du monde au contre-la-montre. « J’ai connu une bonne année la saison dernière et je m’attends à ce que ça se déroule aussi bien cette année. »

Ce succès n’est toutefois pas tombé du ciel et celui-ci prend forme à partir de l’entraînement et d’une saine hygiène de vie. L’athlète constate que sa discipline personnelle se traduit en de bons résultats sportifs, même si cela a toutefois un prix.

« Ce que je trouve un peu difficile, c’est le côté social. Je ne peux pas sortir autant que je le voudrais, comme je ne peux pas manger n’importe quoi non plus. En vélo à main, le poids est très important étant donné que nous pédalons avec les mains. Moins nous avons de poids à traîner, mieux c’est. »

Un sportif de longue date

Les compétitions de cyclisme à main sont présentées depuis un peu plus une quinzaine d’années. Avant de s’initier au paracyclisme, Robert Labbé a touché à plusieurs sports.

« À la suite de mon accident d’auto, en 1984, j’ai commencé à jouer au rugby en fauteuil roulant. Après, je voulais passer à autre chose. J’ai aussi joué au basketball, mais le vélo à main m’a attiré. Je faisais déjà du vélo avant mon accident, alors c’était naturel pour moi. Ce sport me donne le goût de me dépasser tout en étant à l’extérieur. »

Est-ce qu’un compétiteur pourrait surgir de nulle part pour venir s’imposer à son tour, comme l’a fait le Québécois aux mondiaux de l’an dernier?

« Oui, ça pourrait arriver et j’en suis l’exemple », commente le principal intéressé en riant. « Par contre, c’est un sport d’endurance et il faut vraiment être entraîné pour arriver à ses premiers Championnats du monde et gagner. On ne peut pas passer à côté de l’entraînement », soutient celui qui s’entraîne à plein temps depuis cinq ans.

Prochaine étape : Baie-Comeau

Le grand rendez-vous des meilleurs paracyclistes de la planète aura lieu à Baie-Comeau, qui accueillera les Championnats du monde du 19 au 22 août.

Si tout se déroule comme prévu, Robert Labbé devrait avoir son nouveau vélo à ce moment, soit le Carbonbike, un vélo de fabrication suisse entièrement en fibre de carbone qui vaut plus de 12 000 $.

« L’équipe nationale en a un, mais nous avons manqué de temps en Espagne pour l’ajuster parfaitement à ma taille. Grâce à ce nouveau vélo, je serai plus aérodynamique et surtout plus léger. Étant donné qu’à Baie-Comeau il y aura beaucoup de côtes, ça va m’avantager c’est certain! Quand tu as un vélo qui pèse cinq ou six livres de moins, ça paraît dans une côte! »

Le résidant de Québec retournera à plusieurs occasions dans son village natal de Saint-Nérée-de-Bellechasse, à 45 minutes de voiture au sud de la Vieille Capitale, afin parfaire sa préparation.

« Il y des faux-plats de 3 ou 4 kilomètres et c’est sur ces routes où je me suis entraîné avant les mondiaux de l’an dernier. »

Si les règlements de l’Union cycliste internationale exigent que la moyenne des pentes des parcours de cyclisme à main ne dépasse pas 8%, avec des pointes maximales allant jusqu’à 15%, le Québécois sait qu’il devra se démarquer dans les montées, car le parcours des mondiaux s’annonce accidenté.

« Je veux que personne ne me l’enlève mon titre. Je suis aussi maintenant plus expérimenté dans les courses sur route et j’ai beaucoup appris à rouler en peloton. C’est différent des courses au Québec, où je suis seul dans ma catégorie. Je ne referai pas les erreurs que j’ai faites dans le passé, ça c’est certain », de conclure Labbé, qui vise le doublé à Baie-Comeau.

Rédaction : Mathieu Laberge / Sportcom

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