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28 juillet 2010, un cycliste de la Californie, Bruce Winder, est frappé mortellement par un véhicule récréatif, sur la Route 138, alors qu’il tourne à gauche, direction Route des Carrières (ancienne côte de la Miche), à Saint-Joachim, près de Québec.

Bruce Winder était un cycliste expérimenté. Le vélo faisait partie de sa vie de tous les jours, depuis des lunes. Mais, ce jour-là, il n’a pas vu, n’a pas entendu le véhicule qui venait derrière lui. Une croix-roue installée sur le coin de l’intersection, rappelle le triste accident.

Deux ans plus tard, il est dommage de constater que, malgré des travaux commandés par le Ministère des Transports, il est toujours aussi hasardeux et dangereux de tourner à gauche, vers ladite Route des Carrières. Pourquoi? Parce que les véhicules venant de l’est, sur le haut de la côte, n’apparaissent qu’au dernier instant et, comme ils roulent souvent (presque toujours) à haute vitesse, une hésitation, un moment d’inattention peut être fatal. Les véhicules qui viennent en sens contraire, de l’ouest, pas de problème. On les voit bien et comme ils sont en montée, ils roulent plus lentement. Les véhicules lourds, en particulier.

Nous étions cinq cyclistes expérimentés, en ce 20 septembre 2012, et nous avons tous eu des sueurs froides en traversant la 138, vers la Route des Carrières, même si nous avons tous eu l’impression que, derrière nous, la voie était libre.

Comment corriger ou améliorer la situation sans investir des millions de dollars ? Une signalisation adéquate, à mon avis, pourrait jouer un rôle important, à cette fin. Une signalisation qui incite, clairement et énergiquement, les cyclistes à rester sur la droite jusqu’à la Route des Carrières, à mettre le pied à terre et attendre que la voie soit clairement libre. Il faut, à tout prix, que les cyclistes ARRÊTENT, sur l’accotement, avant de traverser la route 138. Les coups d’oeil vers l’arrière, avec ou sans rétroviseur, ne suffisent pas. Les véhicules viennent trop vite.

Il faudrait, aussi, trouver un moyen d’aviser les conducteurs de tout types de véhicules qu’il faut RALENTIR et ÊTRE TRÈS ATTENTIF, dans ce secteur. Un cycliste, même prudent, après un arrêt, peut faire une fausse manoeuvre, avoir de la difficulté à engager sa chaussure sur la pédale et, ainsi, perdre la seconde qui fait toute la différence. La différence fatale.

Et dire que l’on veut sortir les cyclistes expérimentés des pistes cyclables parce qu’ils ne sont pas capables de partager lesdites pistes avec les usagers plus lents. Ce sont les mêmes cyclistes expérimentés qui exigent des automobilistes qu’ils partagent la route avec eux…

Deux petites questions, en terminant :

1- Combien d’accidents mortels sur les pistes cyclables, au Québec, au cours des cinq dernières années?

2- Combien d’accidents mortels impliquant des cyclistes, sur les routes du Québec, au cours des cinq dernières années?