Les Mardis cyclistes de Lachine représentent, depuis une trentaine d’années, un bon test pour la vitesse et le cran des coureurs et coureuses du Québec.
Si Jean-François Laroche, Martin Gilbert et Guillaume Boivin y ont laissé leur marque, de jeunes loups comme Jean-Samuel Deshaies tentent de s’implanter dans le milieu et de gagner la confiance et l’expérience qui leur permettront de passer à un autre niveau. Meneur au classement 2012, deuxième mardi, Jean-Samuel Deshaies est conscient de son potentiel et du travail qu’il devra accomplir. « Ça aurait été bien de gagner mais j’ai quand même augmenté mon avance au classement de la série. Après le Tour de Beauce et les Championnats canadiens, j’étais un peu fatigué… c’est quand même satisfaisant. »
Qu’en est-il pour le reste de la saison ? « J’ai la vitesse, mais c’est sur les longues distances que je devrai travailler », disait-il, en substance, en brève entrevue téléphonique, mardi soir.
De son côté, Jean-Michel Lachance, un coureur qui se spécialise dans les critériums, en sol américain, se disait un peu surpris de s’en tirer avec la victoire, en cette quatrième étape des Mardis cyclistes. « Le calibre est toujours bon, ici. Je suis un peu surpris de m’en tirer ainsi, au sprint… », mais l’expérience qu’il a acquise, au cours des denières semaines, lui confère de bons atouts, face aux coureurs québécois, ce qu’il a démontré dans le dernier virage en lançant l’attaque qui devait lui permettre de l’emporter. Lachance retourne aux États-Unis, dans les prochaines heures, et participera à une compétition, à Trinidad, avant de rentrer au pays pour les Championnats canadiens sur piste… son autre spécialité.
Chez les femmes, Véronique Drapeau-Zgoralski a terminé au premier rang, devant Florence Laplante-Lamarche, Élisabeth Albert et Virginie Gauthier. Au cumulatif 2012, Élisabeth Albert tient la tête du classement, devant Catherine Couture.
Quinzième aux championnats canadiens, Élisabeth Albert profitera des prochaines semaines, hors bouquins et salles d’études pour peaufiner sa forme et participer plus activement aux activités du calendrier. Un avertissement pour ses rivales ? « On verra bien ! », disait-elle, modestement, en fin de course, mardi.