Trans-Canada 2010 : formidable!

Vancouver-Québec : 5000 km… à vélo. Je demande à Henri Lecompte de résumer, en une phrase, le périple qu’il a récemment complété, avec son beau-frère, André Deguise.

«Pour moi, ce n’est pas une phrase, mais un mot: formidable!» Un mot et une phrase pour l’enrober!

Les yeux pétillants, le sourire aux lèvres, Henri commente avec enthousiasme les deux mois qu’il a vécus, sur deux roues, réalisant, ainsi, le rêve qu’il caressait depuis de nombreuses années. Rêve partagé par, André, son compagnon de route, et leurs conjointes Carole (Deguise) et Judy (Baptist). Ce qu’il retient, c’est «le plaisir d’être ensemble». À l’évidence, les deux couples ont développé une solide complicité, au fil des ans, et elle s’est confirmée, lors de ce voyage à travers le Canada.

Pas évident de partager tout son temps, dans un espace quand même assez restreint (roulotte), et de s’ajuster aux aléas et aux surprises de la vie. Mais «l’entente a été très bonne» et les surprises, y’en a pas eu! Faut dire qu’ils n’en étaient pas à leurs premières armes. Les familles Lecompte et Deguise ont souvent voyagé ensemble. Ils étaient prèts.

Henri et André ont mis 41 jours pour compléter leur voyage à vélo, 56 si on inclut les jours de congé… volontaires ou «forcés».

«C’est sûr qu’on n’a pas tout vu, ce n’était pas nécessairement le but», explique Henri. Les coups de coeur? Les Rocheuses, le lac Supérieur et le secteur de la rivière Rouge, à Winnipeg. Déception? L’accès limité aux installations olympiques, dans la région de Vancouver.

Les Prairies? «C’est vaste… et pas aussi plat qu’on le prétend. L’impression a été tout à fait différente, au retour, à vélo.»

Aucun pépin

La route était longue, mais tout s’est bien passé.

«En somme, ce fut moins difficile qu’on l’avait imaginé. On a travaillé, mais à l’intérieur de nos moyens. Pas pour s’arracher le coeur.»

Personne n’a été malade, pas de blessures, pas de problèmes mécaniques sérieux… juste quelques crevaisons. Bien sûr!

«Deux en partant, dans le premier kilomètre», se rappelle André, en riant de bon coeur. «Et une à la fin du parcours (sur le boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec), pour finir les choses comme elles avaient commencé!»

Si c’était à refaire, feriez-vous les choses différemment? «Pour la route, on aurait pu passer au sud, en Colombie-Britannique, plutôt que par les Rocheuses, mais on reprendrait le même chemin. Par contre, nous prendrions du temps pour visiter Jasper…»

Les conjointes, qui accompagnaient les deux routards, n’ont pas eu le temps de s’ennuyer. «On aurait pu prendre du temps pour faire de courtes visites, pendant qu’ils roulaient, mais on était là pour leur donner du support», mentionne Judy. Et elles ont tiré le meilleur parti de la situation, profitant de chaque occasion pour rigoler et, quelques fois, se payer la tête de leurs conjoints… comme s’asseoir confortablement, le long de la route, pendant que les deux hommes suaient pour gravir une côte!

Les routes

Inévitable, dans une conversation qui tourne autour du vélo: l’état des routes.

Qu’en est-il, d’ouest en est, à travers le Canada? «On a eu de bonnes conditions à peu près partout, sauf un bout d’environ 85 km, au Manitoba, quelques portions en mauvais état et des accotements un peu plus étroits, en Ontario», résume Henri.

«La courtoisie des automobilistes, particulièrement des camionneurs, a été remarquable. Bien sûr, y’a toujours quelques têtes folles, mais, règle générale, les autos ralentissaient  et s’écartaient le plus possible pour nous dépasser. On nous saluait régulièrement et notre message de sensibilisation (cancer et dons d’organes) a été très bien reçu.»

Autres projets

À court terme, Henri, André, Carole et Judy reprennent la vie «normale» et ne caressent pas d’autres projets du genre. À court terme, faut-il préciser, car «on voudrait certainement aller jusqu’à l’Atlantique, faire le Blue Ridge Parkway et aller en Europe».

D’ici là, Henri va reprendre ses bonnes habitudes de retraité et rouler le plus souvent possible (± quotidiennement), tandis qu’André, qui en a encore pour quelques années, à la GRC, va se réserver quelques heures par semaine pour garder la forme.

Henri, André, Carole et Judy ont été accueillis à la Polyvalente de Charlesbourg par quelques membres de la famille. Sur la photo: derière - Stéphanie Lecompte, qui porte la petite Maude-Frédérick, née le 24 mai, Danny Drolet, Laury-Ann, Carole, Xavier, Judy et André Rochon; devant - Thommy, Henri, Alexis, André et Félix-Antoine.

Henri, André, Carole et Judy ont été accueillis à la Poluvalente de Charlesbourg par quelques membres de la famille. Sur la photo: derière - Stéphanie Lecompte, qui porte la petite Maude-Frédérick, née le 24 mai, Danny Drolet, Laury-Ann (un peu gênée!!!), Carole, Xavier, Judy et André Rochon; devant - Thommy, Henri, Alexis, André et Félix-Antoine.

 

Isabelle Gauthier, conjointe d'Éric, le fils d'Henri qui est décédé prématurément (cancer), en 2009, a remis un trophée aux deux voyageurs. Mélodie (3 ans et demie) et Rose-Marie (2 ans) ont été associées à ce geste de reconnaissance.

Isabelle Gauthier, conjointe d'Éric, le fils d'Henri qui est décédé prématurément (cancer), en 2009, a remis un trophée aux deux voyageurs. Mélodie (3 ans et demie) et Rose-Marie (2 ans) ont été associées à ce geste de reconnaissance.

 

Le chemin parcouru par Henri et André.

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