Maison intergénérationnelle, tondeuse à rouleau, sans moteur, le vélo pour aller au boulot, Michel Morin prêche par l’exemple. Ses préoccupations sociales et environnementales ne sont pas que du vent.
«Du mois d’avril jusqu’au mois d’octobre, je dirais que près de 40% de mes déplacements locaux se font à vélo», dit M. Morin, maire de Rivière-du-Loup. «C’est la meilleure façon d’intégrer l’activité physique dans ma vie.» Car l’horaire est très chargé.
Je l’ai accompagné, de sa résidence à l’Hôtel de ville, lors d’un récent passage dans le Bas-Saint-Laurent. Le trajet n’est pas long, quelques kilomètres, mais le maire, chemin faisant, s’est fait plaisir en pointant les équipements sportifs, les bandes cyclables et tous ces aménagements qui profiteront à toute la communauté, pendant de longues années.
Mais tout n’est pas terminé. Pour les cyclistes, la ville de 19 000 habitants a des projets. «D’est en ouest, on a la Route verte et nous complétons, présentement, le lien avec Cacouna (l’entrevue a lieu le vendredi 4 septembre 2009). Vers Norte-Dame-du-Portage, c’est un peu plus compliqué car il y a un secteur où la route est plus étroite. Il faut enfouir des fils… mais on va y arriver», explique, en substance, Michel Morin. «Dans l’axe nord-sud, nous avons maintenant un lien qui part du centre-ville (Armand-Thériault/Fraserville) vers le Petit Témis, la piste qui relie Rivière-du-Loup à Edmundston. L’objectif, maintenant, c’est de compléter des boucles pour relier les quartiers avec les axes principaux.»
Les Louperivois sont-ils des gens actifs, sont-ils de vaillants cyclistes? «On a besoin d’encourager ça. Ce n’est pas toujours facile, car on a des côtes… d’où l’importance de bien développer nos circuits, dans les quartiers. Il faut miser sur le transport actif. Le vélo, la marche, aussi. Dans les nouvelles rues, ça va devenir un automatisme que de miser sur le transport durable.»
L’idée du vélo libre-service est même dans l’air, à Rivière-du-Loup. «Des vélos jaunes, récupérés ça et là que nous mettrions à la disposition de la population…»
Pendant l’entrevue, plusieurs sujets ont été abordés. La qualité de vie, les perspectives d’avenir pour les jeunes… «Notre ville est en pleine croissance. Le taux de chômage est très bas, environ 5%, et nous sommes parmi les villes (10 000 à 100 000 habitants) qui ont le plus haut taux de PME au Canada. Les possibilités de carrière sont excellentes, chez nous.»
Culture, sport, économie, éducation, santé, tout y est! «Nous avons un centre culturel de 1000 places depuis 40 ans, deux arénas, des terrains de soccer – plus de 600 jeunes pratiquent ce sport – un terrain de baseball qui a été rénové…» Tout converge vers Rivière-du-Loup, dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent…
Après l’entrevue, Michel Morin se rendait au bureau du député. À vélo, bien sûr.
Le boulot à vélo, l'exemple vient d'en-haut, à Rivière-du-Loup!
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